2024-11-25 19:19:00
Ces derniers temps, nous nous sommes habitués aux romans graphiques mettant en vedette des artistes musicaux. Mais curieusement, il n’est pas si courant de tomber sur des biographies d’acteurs et/ou d’actrices du genre littéraire le plus visuel. Et ce ne sera pas le cas parce qu’Hollywood et tout ce qui l’entoure n’ont pas d’histoires intéressantes qui peuvent être transformées en scénario. Mais vérifiez-le. Bien que le cinéma ait donné le sujet sans honte, dans la bande dessinée la chose est bien plus rare, voire quasi inexistante. Cela nous fait reprendre avec encore plus d’enthousiasme ce volume qui, en cent quelques pages, tente de décrypter pour nous la personnalité de ce qu’on appelait « le plus bel animal du monde ».
Ava Gardner a en outre, comme chacun le sait, de nombreux points communs avec notre pays. Cependant, ceux-ci, comme tant d’autres extraits de sa vie, ne figurent pas dans ce volume. Car ses auteurs ont décidé de se concentrer sur un moment précis de leur carrière, essentiellement sur la promotion du célèbre film “Il la condense pieds nus” en 1954 au Brésil, alors que son président Getúlio Vargas venait de se suicider.
À partir de là, on commence à essayer de nous présenter un personnage aussi féroce que doux, aussi dur qu’incertain et vulnérable. Fidèle à ses principes, pour autant qu’il n’ait pas à se battre à outrance pour eux. Faire face à une époque marquée par l’homocentrisme et le racisme, dans laquelle une femme si belle et dotée d’un tel pouvoir de séduction était aussi attirante que dangereuse.
Il n’est pas facile de dessiner Ava, et Emilio Ruiz s’en sort bien et, surtout, parvient à faire en sorte que son dessin reflète les vastes connaissances qu’Ana Miralles, qui nous avait éblouis en tant que dessinatrice dans la série Djinn, montre avoir à propos de son protagoniste.
#Ava #critique #bande #dessinée #Mondo #Sonoro
1732569307