« Avec les cryptomonnaies, les investisseurs sont au bout de l’échelle des risques »

Par exemple, des centaines de milliers d’Allemands possèdent un compte auprès du plus grand échange de cryptomonnaies au monde, Binance, même s’il n’a pas de licence en Allemagne. À quoi sert la meilleure réglementation si les entreprises la contournent ?
Je ne peux pas faire de commentaires sur des entreprises individuelles. Mais ce que vous décrivez est un phénomène général à l’ère numérique du secteur financier. Il n’est ni réaliste ni juridiquement possible pour nous de surveiller les acteurs du marché dans d’autres juridictions allemandes. S’il existe une connexion directe en Allemagne, nous sommes responsables. Par exemple, l’offre publique et la négociation de pièces dites stables provenant de pays tiers qui ne respectent pas les exigences de la MiCA ne sont pas autorisées pour les entreprises supervisées par la BaFin. En fin de compte, les investisseurs eux-mêmes ont également la responsabilité de se protéger : vous pouvez savoir si les fournisseurs disposent d’une licence sur le site Internet de la BaFin. Après tout, les pays du G20 se sont désormais mis d’accord sur une sorte de norme internationale minimale au sein du « Conseil de stabilité financière » avec la participation active des autorités allemandes. Il sera crucial que nous appliquions les règles communes de manière comparable à l’échelle mondiale, mais aussi en Europe, et que nous puissions, espérons-le, voir une situation différente au niveau international dans deux ans au plus tard.