L’acteur Michael Jayston, décédé à l’âge de 88 ans, était un artiste distingué sur scène et à l’écran. Les rôles qui ont fait son nom étaient celui du tsar condamné Nicolas II de Russie dans le somptueux récit de Franklin Schaffner sur les derniers jours des Romanov dans Nicolas et Alexandra (1971), et celui du gardien des renseignements d’Alec Guinness dans Tinker Tailor Soldier Spy on de John Le Carré. télévision en 1979. Il n’a jamais fait de chanson ni de danse sur lui-même et c’est peut-être pour cette raison qu’il n’a pas été lancé à Hollywood, comme l’étaient beaucoup de ses contemporains.
Avant ces deux volets, il avait déjà joué un rôle clé dans The Power Game à la télévision et Henry Ireton, le gendre de Cromwell, dans le beau Cromwell (1970) de Ken Hughes, avec Richard Harris dans le rôle titre et Guinness dans le rôle du Roi Charles. I. Et cela faisait suite à cinq années passées au sein de la Royal Shakespeare Company, dont un voyage à Broadway dans The Homecoming de Harold Pinter, dans lequel il remplaçait Michael Bryant dans le rôle de Teddy, le frère qui retourne aux États-Unis et laisse sa femme à Londres pour « s’occuper de » son père et ses frères et sœurs.
Jayston, qui n’était pas d’une beauté flamboyante mais clairement et solidement attirant, avec un comportement d’acier et sans fioritures et un regard fixe et perçant, pouvait “faire” la menace Pinter aussi bien que n’importe qui, et ce casting – qui a également fait le film de 1973 réalisé par Peter Hall – comprenait l’épouse de Pinter, Vivien Merchant, ainsi que Paul Rogers et Ian Holm.
Jayston avait trouvé une famille de remplacement au théâtre. Né Michael James à Nottingham, il était le seul enfant de Myfanwy (née Llewelyn) et Vincent ; son père est mort d’une pneumonie, suite à un grave accident sur le terrain de rugby, alors que Michael avait un an, et sa mère est décédée alors qu’il était à peine adolescent. Il est ensuite élevé par sa grand-mère et un oncle, et se retrouve impliqué dans le théâtre amateur tout en effectuant son service national dans l’armée ; il a dirigé une production de Les jours les plus heureux de votre vie.
Il a continué dans le théâtre amateur tout en travaillant pendant deux ans comme comptable stagiaire pour le National Coal Board et au marché aux poissons de Nottingham, avant de remporter une bourse, à 23 ans, à la Guildhall School of Music and Drama de Londres, où il avait cinq ans de plus. que tous les autres sur son parcours. Il a joué en représentation à Bangor, en Irlande du Nord, et au Salisbury Playhouse avant de rejoindre le Bristol Old Vic pendant deux saisons en 1963.
À la RSC à partir de 1965, il jouit de bons rôles – Oswald dans Ghosts, Bertram dans Tout est bien qui finit bien, Laertes dans Hamlet de David Warner – et fut Demetrius dans le film de Hall, Le Songe d’une nuit d’été (1968), avec Warner dans le rôle de Lysander dans un film de Hall. quatuor romantique avec Diana Rigg et Helen Mirren.
Mais son statut d’associé du RSC ne s’est pas traduit par la célébrité, par exemple, d’Alan Howard, Warner, Judi Dench, Ian Richardson et d’autres à l’époque. Il n’a jamais été découragé ou sous-estimé dans cette entreprise, mais sa carrière s’est déroulée de manière quelque peu nébuleuse, et Nicholas et Alexandra, malgré tout leur succès et leur battage médiatique, ne lui ont pas apporté d’offres des États-Unis.
Au lieu de cela, il a joué Charles Lutwidge Dodgson (Lewis Carroll) dans Alice’s Adventures in Wonderland (1972), une version de film musical britannique médiocre avec la musique et les paroles de John Barry et Don Black, avec Michael Crawford dans le rôle du Lapin Blanc et Peter Sellers dans le rôle du Lapin Blanc. Lièvre de Mars. En 1979, il était colonel dans Zulu Dawn, une préquelle historiquement explicative du précédent succès Zulu.
En tant qu’acteur, il ne semblait pas être un chasseur de gloire. Au lieu de cela, dans les années 1980, il a réalisé des performances élégantes et bien accueillies dans Private Lives de Noël Coward, chez la duchesse, aux côtés de Maria Aitken (1980) ; en tant que capitaine von Trapp dans la première grande reprise londonienne de The Sound of Music à l’Apollo Victoria en 1981, face à Petula Clark ; et, mieux encore, dans le rôle de Mirabell, rôle souvent ingrat, dans la superbe reprise par William Gaskill en 1984, à Chichester and the Haymarket, de The Way of the World, de William Congreve, aux côtés de Maggie Smith dans le rôle de Millamant.
Il n’était pas non plus opposé à l’idée de reprendre les rôles principaux dans des pièces telles que Equus de Peter Shaffer (1973) ou Dancing at Lughnasa (1992) de Brian Friel, rôles occupés pour la première fois à Londres par Alec McCowen. Il rejoint le Théâtre National – il avait été Gratiano avec Laurence Olivier et Joan Plowright dans Le Marchand de Venise mis en scène par Jonathan Miller en 1974 – pour jouer un délicieux Home Counties Ratty dans le retour du bienheureux et édouardien Le vent dans les saules d’Alan Bennett dans 1994.
À la télévision, il était l’acolyte préféré de David Jason dans 13 épisodes de A Bit of a Do (1989) de David Nobbs – dans le rôle de l’avocat Neville Badger dans une série de réceptions et de fêtes à travers le West Yorkshire – et dans quatre épisodes de The Darling Buds of May (1992) dans le rôle d’Ernest Bristow, le propriétaire de la brasserie. Il est apparu de nouveau avec Jason dans un épisode de Only Fools and Horses en 1996.
Il est apparu pour la première fois sur les sites de fans lorsqu’il est apparu dans la saison 1986 de Doctor Who, The Trial of a Time Lord, dans le rôle de Valeyard, le procureur. Au cours du nouveau millénaire, il a traversé EastEnders et Coronation Street avant de renforcer le scénario le plus sinistre de tous dans Emmerdale (2007-08) : il était Donald de Souza, un vieux crique désagréable qui s’est brouillé avec sa famille et a invité sa femme mécontente à venir. l’a poussé du haut d’une falaise dans la lande dans son fauteuil roulant, mais est décédé plus tard d’une crise cardiaque.
Vivant désormais sur la côte sud, Jayston s’est facilement tourné vers Chichester en tant que vieux colonel grincheux – marié à Wendy Craig – dans la première pièce engageante de Coward, Easy Virtue, en 1999, et, trois ans plus tard, en 2002, en tant que mari harcelé, appelé Hector, à la duchesse pointillée de Patricia Routledge dans la traduction de Timberlake Wertenbaker de Léocadia de Jean Anouilh sous le titre Wild Orchids.
Et puis, en 2007, il dégageait une spiritualité dure en tant que confesseur du pape pragmatique de David Suchet dans La Dernière Confession, un thriller vatican démodé mais captivant sur des embrouilles financières et politiques racontées en flash-back. La pièce de Roger Crane a été transférée de Chichester au Haymarket et a tourné à l’étranger avec une belle panoplie d’acteurs britanniques de premier plan, dont Jayston.
Après une autre collaboration avec Jason et Warner, dans le téléfilm Albert’s Memorial (2009), une histoire touchante de vieux copains de guerre s’assurant que l’un d’eux soit enterré sur le sol allemand où ils se sont rencontrés pour la première fois, et une tournée de théâtre à Ronald Quatuor de musiciens à la retraite de Harwood en 2010 avec Susannah York, Gwen Taylor et Timothy West, il a fait des apparitions occasionnelles à la télévision dans Midsomer Murders, Doctors and Casualty. L’année dernière, il a présenté une introduction à une rediffusion de Tinker Tailor sur BBC Four. Il semblait toujours occupé, disponible en toutes saisons.
En tant que joueur de cricket passionné (il jouait également aux fléchettes et aux échecs), Jayston était membre du MCC et des Lord’s Taverners. Après avoir déménagé à Brighton, il est devenu membre du club de cricket du comté de Sussex et a joué pour Rottingdean, dont il était également président.
Ses deux premiers mariages – avec l’acteur Lynn Farleigh en 1965 et la graveuse sur verre Heather Sneddon en 1970 – se sont soldés par un divorce. De son deuxième mariage, il a eu deux fils, Tom et Ben, et une fille, Li-an. En 1979, il épousa Ann Smithson, une infirmière, et ils eurent un fils, Richard, et une fille, Katie.