AVIS. Il n’y aura pas de vaste front de dépenses

AVIS.  Il n’y aura pas de vaste front de dépenses

2023-11-08 07:25:12

Les autorités gouvernementales du PT ont clamé la formation d’un soi-disant « front large » avec les partis d’opposition. Quel est ce type ?

Large front pour dépenser, augmenter les impôts, augmenter les dépenses, commissionner les postes, multiplication des ministères, au détriment des contribuables ? Nous ne soutiendrons qu’un front minimal : un front qui minimise le gaspillage, les privilèges et les égouts par lesquels s’écoulent des milliards et des milliards qui n’arrivent pas aux gens parce qu’ils sont engloutis par les entreprises que le PT protège tant.

L’objectif budgétaire n’est pas un chiffre. C’est un engagement envers le pays que nous voulons. Il n’y a pas d’emploi, de croissance, de stabilité économique et sociale, ni de politiques d’inclusion sans le fondement d’une crédibilité budgétaire qui garantit que tous les agents économiques, nationaux et internationaux, croient au Brésil et à son gouvernement.

Saboter la prévisibilité budgétaire, c’est saboter le Brésil et les Brésiliens. C’est trahir le peuple, créant les conditions d’une prophétie de dévastation auto-réalisatrice. Dès le premier instant, nous avons tenu à dire que nous nous y opposerions, mais avec responsabilité. Opposition au gouvernement, pas au pays.

Le rôle des progressistes, même dans l’opposition, a été crucial et constructif. Nous ne nous sommes pas opposés au pire, mieux c’est et, précisément pour cette raison, nous ne serons pas d’accord avec un gouvernement du pire, mieux c’est, par le biais d’un populisme électoral et budgétaire à court terme.

Dans ce processus, les progressistes se sont entretenus avec le gouvernement, soit à travers le rapporteur du Cadre lors de ses différentes rencontres avec l’équipe économique, soit à travers le président de la Chambre, lors de réunions avec le ministre des Finances et le président de la République. Plus récemment, les progressistes ont joué un rôle de premier plan dans la réforme fiscale, toujours dans le rôle de rapporteur et de président de la Chambre. Le point commun est qu’aucune des deux mesures importantes n’aurait été approuvée telle quelle sans le soutien de notre opposition responsable.

Nous avons donc le paradoxe d’une opposition responsable et d’une situation irresponsable ! C’est une alerte, une collaboration, un appel à la raison.

La Chambre et le Sénat ont cru au sérieux financier présenté par le gouvernement du PT lors de l’élaboration du Cadre. Nous mettons en garde contre les différents risques du modèle présenté, en particulier l’avidité pour de nouveaux revenus et non pour la réduction des dépenses.

Mais seulement deux mois après la promulgation du cadre budgétaire, le président le discrédite publiquement. Il parle à travers la presse, au lieu de dialoguer institutionnellement avec le Congrès.

Le nouveau cadre a été approuvé avec une clause qui dépénalise le non-respect de l’objectif fiscal, pour tout agent public. Mais cela ne peut pas être compris comme un chèque en blanc pour le cyclisme et les dépenses ou comme un échec de l’exécutif à atteindre l’objectif budgétaire à sa guise. Si le Président de la République a une plume à l’encre infinie, que rayonnera ce terrible exemple à tous les gouvernements des États et à des milliers de mairies ? Publication générale?

Le ministre des Finances, qui fait et ne fait pas aujourd’hui partie du gouvernement, est d’accord et n’est pas d’accord avec ce que dit le président en revenant sur l’engagement qu’il a pris d’atteindre un déficit zéro en 2024, car le ministre lui-même a toujours été un critique de l’ancien plafond des dépenses. Le gouvernement du PT a passé des mois à prendre des engagements auprès des deux chambres du Congrès, toujours avec le même objectif : la responsabilité budgétaire. Aujourd’hui, il propose une manœuvre qui constitue un abus de confiance et de crédibilité, ruineux pour le pays.

Le ministre dit que le déficit zéro doit être un « partenariat » entre les puissances. Oui, en commençant par le président qui le défend, cela passe par la réduction des ministères et la réduction du gaspillage fédéral. Le partenariat n’a jamais manqué. Ce qui manque, c’est la responsabilité financière du gouvernement.

Le Brésil disposait déjà de vastes fronts de dépenses. Le résultat fut la récession, la crise, le chômage et le désespoir. Se tromper une fois est humain, deux fois est un choix. Le Brésil ne veut pas choisir une Dilma 3.

Ciro Nogueira est sénateur de la République et président national des Progressistes.

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Ciro Nogueira






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