Dans un monde numérique où des millions d’informations sont publiées chaque minute, il est difficile de s’y retrouver. Les spécialistes de la désinformation ont vu là une opportunité intéressante pour créer des émotions fortes et rallier des personnes à leur cause. Pour eux, la vérité passe au second plan.
Jouer les propagateurs de fausses nouvelles
Ainsi, l’université de Cambridge a décidé de collaborer avec un studio de jeu sérieux pour créer une aventure interactive sur ce sujet. Cependant, il ne s’agit pas de dénoncer les mensonges. Au contraire, l’internaute devra s’y adonner pour gagner en popularité en ligne. Il sera invité par un mystérieux collègue en ligne à commencer par téléverser de fausses informations et des “memes” dénonciateurs. Ensuite, il devra créer son propre média indépendant pour critiquer le “politiquement correct” et dévoiler ce que la presse “cache au peuple”.
Des campagnes contre les OGM, les vaccins, le changement climatique et autres sujets; la simulation vise à expliquer pourquoi la désinformation est si répandue sur les réseaux sociaux. Parce qu’elle est plus facile et attrayante en termes de popularité. On peut rapidement devenir le détenteur de la “vérité” auprès d’autres utilisateurs, sans vérifier quoi que ce soit et en ne partageant que des éléments qui suscitent la peur, la colère et l’indignation.
Le jeu est destiné aux adolescents de 14 ans et plus, car la simulation comporte parfois du langage violent (sans obscénités ni images choquantes). Il est cependant nécessaire d’avoir une base d’anglais pour y jouer, car l’expérience est disponible en plusieurs langues (22 !), mais pas en français. Cependant, en s’inspirant de cas réels et avec l’aide, par exemple, d’un enseignant qui suivra cette aventure sur la désinformation, il sera facile de comprendre les différentes stratégies des fausses nouvelles et de s’intéresser à des moyens de s’en protéger.
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2024-02-28 08:00:47