Le navigateur Yann Quenet, qui avait fait escale sur le Caillou en 2020 lors de son tour du monde sur un bateau de 4 mètres, vient de présenter à La Réunion le film de son voyage.
Vous vous souvenez peut-être de Yann Quenet et de son “baluchon”, du nom du bateau de 4 mètres sur lequel il s’était lancé dans un tour du monde. En 2020, il avait fait escale pendant quelques mois en Calédonie avant de reprendre la route. Une route désormais terminée et qui a donné lieu un film, présenté samedi 30 avril en avant première.
“Baluchon, 4 mètres au tour du monde” est une production de 46 minutes, aussi sobre que son héros. C’est à La Réunion, là où l’aventure cinématographique a démarré, que l’avant-première a été projetée, à l’occasion du festival du film d’aventure.
“On a rencontré Yann lorsqu’il arrivait de Nouméa après 77 jours de mer sans escale. Nous avons été sidérés par cet exploit et on a vraiment sympathisé. Au fur et à mesure des échanges, on lui a proposé de faire un film”, explique Romain Latournerie, l’un des auteurs de l’oeuvre.
En construisant le bateau de ses mains dans sa grange, Yann Quenet a pu réaliser son rêve d’enfant, faire le tour du monde. De quoi mettre des étoiles dans les yeux des petits comme des grands. Pourtant, Yann Quenet ne croyait pas une seule seconde que son aventure susciterait l’intérêt.
“Dans le port où j’étais, on me prenait un petit peu pour un huluberlu. Personne n’aurait imaginé, moi le premier, que cela allait susciter de l’intérêt. C’est à l’opposé de ce que les gens veulent actuellement : des grands bateaux, pleins d’équipements. Moi je n’étais pas du tout à la mode”, sourit le navigateur.
Yann Quenet laisse finalement les réalisateurs installer une caméra dans son Baluchon. Pendant plusieurs mois, il filme son quotidien, partage ses joies et ses doutes. Le résultat est à l’image du bonhomme.
“C’est surtout une rencontre avec une personnalité, quelqu’un qui était un grand solitaire avant de partir et qui finalement s’est rapproché des gens en essayant de les fuir”, souligne Romain Latournerie.
“Je ferai des tours du monde jusqu’à plus soif. C’est le domaine pour lequel je suis fait”, conclut Yann Quenet, transformé par son périple. Baluchon 2 est déjà en construction. Il s’agira d’un “palais” de 5 mètres de long, qui permettra cette fois au navigateur d’affronter les glaces de l’Arctique. Départ prévu en 2024.
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