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Bande de Gaza, parce que Blinken a rejeté le plan israélien d’après-guerre

Bande de Gaza, parce que Blinken a rejeté le plan israélien d’après-guerre

2024-02-24 14:57:00

La démilitarisation complète de la bande de Gaza, un « gouvernement » de responsables locaux sans lien avec le terrorisme, la fermeture de l’UNRWA. Au cinquième mois de conflit, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté pour la première fois au cabinet de sécurité le plan qui servira pour Israël de base aux futures discussions sur la gestion de Gaza dans l’après-guerre. Un projet que l’Autorité nationale palestinienne d’Abou Mazen a immédiatement rejeté et qualifié de « voué à l’échec ». « Cela ne réussira jamais », a fait écho le Hamas. Tandis que les Etats-Unis se sont montrés plus que sceptiques. Le plan comprend des objectifs immédiats et à moyen terme. Parmi les premiers figurent la poursuite de la guerre jusqu’à ce que les structures militaires et gouvernementales du Hamas et du Jihad islamique soient détruites ; le retour des plus de 130 otages toujours aux mains de la faction islamique et l’élimination de toute menace à la sécurité d’Israël provenant de la bande de Gaza.

À moyen terme, le projet de Netanyahu indique la naissance d’un gouvernement civique pour les affaires courantes et l’ordre public gouverné « par des responsables locaux ayant une expérience managériale et non identifiés avec des États ou des organisations qui soutiennent le terrorisme et ne reçoivent pas de salaires de leur part ». En formulant ce point, le plan ne fait aucune mention d’un quelconque rôle pour l’Autorité palestinienne, que les États-Unis et la communauté internationale souhaitent plutôt impliquer. Et encore une fois : l’armée israélienne conservera la liberté d’opérer contre les activités terroristes dans tout Gaza. Il est également prévu – autre point de contraste avec les États-Unis – la création d’une zone tampon du côté palestinien de la bande de Gaza, avec la précision qu’elle restera en vigueur pendant le temps « requis par les besoins de sécurité ».

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Israël veut également imposer un « bouclage » de la frontière sud de la bande de Gaza avec l’Égypte, y compris le passage de Rafah, pour empêcher les activités de contrebande d’armes et donc le terrorisme. Il vise enfin à créer des « organisations humanitaires internationales responsables » à la place de l’UNRWA. Gaza, a répondu durement l’AP depuis Ramallah, “ne fera qu’une partie de l’Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, et tout autre plan est voué à l’échec”. « Israël – a ajouté l’Autorité palestinienne – ne réussira pas dans ses tentatives de changer la réalité et la démographie de Gaza ».

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est également montré très critique : « J’ai lu certains rapports mais je n’ai pas vu le plan israélien. Quoi qu’il en soit – a-t-il souligné – il y a certains principes de base que nous voulons faire respecter, parmi lesquels il ne doit pas y avoir de réoccupation israélienne à Gaza”. Pendant ce temps, une nouvelle série de négociations sur les otages est en cours à Paris avec le directeur de la CIA, William Burns, l’Égypte, le Qatar et une délégation israélienne dirigée par le chef du Mossad, David Barnea. Des pourparlers qui, quoique prudents, semblent bien orientés au lendemain des “avancées” enregistrées au Caire entre les médiateurs et le leader du Hamas Ismail Haniyeh. Ces progrès sont liés à la diminution du nombre de prisonniers palestiniens demandés par la faction islamique par rapport à il y a quelques jours en échange de la libération des kidnappés israéliens. Même si l’on parle désormais de 3 000 prisonniers pour environ 130 otages : un ratio de plus de 23 prisonniers pour chaque otage par rapport au 3 pour 1 du précédent accord de novembre.

Cependant, des sources palestiniennes proches des négociations – citées par Ynet – ont déclaré que le Hamas continue d’appeler au retrait total de Tsahal de Gaza et à un cessez-le-feu permanent. La situation est compliquée par la décision d’Israël de lancer des plans pour la construction de 3 344 nouveaux logements en Cisjordanie, en réponse à l’attaque palestinienne de jeudi : 2 350 à Maale Adumim (près de Jérusalem), 694 à Efrat et 300 à Keidar (Bethléem). Une décision qui a suscité une vague de critiques, à commencer par les États-Unis : « Les nouvelles colonies sont contre-productives pour parvenir à une paix durable et ne sont pas conformes au droit international ».



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