Banques : dans l’UE, le stock de prêts douteux s’élève à 373 milliards, l’Italie inverse la tendance

2024-09-27 12:17:10

Le stock de NPL des banques européennes d’importance systémique s’élève à 373 milliards d’euros, soit une augmentation de 16 milliards d’euros (+4,5%) générée surtout par les grandes banques d’Allemagne et de France.

L’Italie semble toutefois aller à contre-courant de la tendance. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur les PNP présenté aujourd’hui par Banca Ifis à Cernobbio. En Allemagne, au 30 juin 2024, les NPL des principales banques ont augmenté de 9,4 milliards (+13,57%) à 41 milliards d’euros tandis qu’en France le total a augmenté de 8,8 milliards (+7,8%) à 121 milliards. L’augmentation en Espagne a été plus modeste, +0,8 milliard (+1%) à 76 milliards. L’Italie se distingue en revanche qui, en ce qui concerne les banques concernées, voit le total des NPL diminuer de 5,1 milliards (-11%) à 41 milliards. Si l’on considère au contraire l’exposition totale de l’ensemble du système bancaire italien – donc également des banques non significatives – le total est de 51 milliards. « L’Italie affiche, en revanche, une réduction – lit-on dans le rapport – grâce également aux politiques publiques de soutien aux entreprises ».

Le stock global de NPE en Italie – incluant donc à la fois les prêts dépréciés dans les bilans des banques et les expositions NPE détenues par les opérateurs du marché secondaire – devrait au contraire s’élever à 290 milliards d’euros à la fin de 2024. Si cette estimation se confirme, le les données révéleraient la réduction d’environ 71 milliards d’euros des NPE entre 2015 et 2024, rendue possible grâce au travail de l’industrie italienne des NPL. Selon les estimations du « Market Watch Npl 2024 » de Banca Ifis, cette baisse est vouée à se poursuivre au moins jusqu’en 2026, date à laquelle le stock total de NPE italiennes devrait s’élever à 277 milliards d’euros, soit une baisse globale totale de 23% (soit – 84 milliards d’euros depuis 2015).

« L’analyse de notre Bureau d’Etudes met en évidence une augmentation du stock de NPE et du ratio NPE au niveau européen, contrairement à ce qui se passe sur le marché italien, où il diminue. C’est une nouvelle confirmation de l’excellent travail réalisé par les banques et opérateurs italiens dans le secteur des crédits non performants », déclare le PDG de Banca Ifis Frederik Geertman.

«Depuis 2015, les opérateurs du secteur du crédit douteux – a ajouté Geertman – ont pu accompagner efficacement le système bancaire en libérant les créances douteuses et en permettant la génération de nouveaux crédits. Aujourd’hui, face à un contexte macroéconomique incertain, l’industrie doit s’adapter rapidement aux évolutions de l’environnement réglementaire et de marché. La diminution attendue des nouveaux flux de crédits dépréciés conduit à une nécessaire valorisation de ce qui est déjà présent sur le marché, ce qui nécessite également l’optimisation des portefeuilles existants”. «La réinterprétation de la stratégie et le dynamisme du marché secondaire – a conclu Geertman – permettent au secteur du crédit déprécié de poursuivre son travail, en aidant les banques à maintenir le ratio NPE autour du seuil de 3% atteint l’année dernière».



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