Le ministère sud-coréen de la Défense a qualifié le barrage d’artillerie de Pyongyang de “provocation menaçant la paix sur la péninsule coréenne” et a exhorté la Corée du Nord à “cesser immédiatement ces actions”. Cette déclaration fait suite au tir de 170 obus d’artillerie sur l’île de Yeonpyeong par Pyongyang en 2010, qui a entraîné la mort de quatre personnes, dont deux civils, marquant la première attaque nord-coréenne contre des civils depuis la guerre de Corée (1950-1953).
Préparatifs militaires nord-coréens
Malgré trois rencontres entre Kim Jong-un et l’ancien président sud-coréen Moon Jae-in en 2018, les relations entre les deux Corées se sont détériorées cette année après le lancement d’un satellite espion par Pyongyang, entraînant la suspension partielle d’un accord militaire de désamorçage des tensions conclu en 2018 par Séoul. En décembre, lors d’une réunion du comité central du Parti des travailleurs de Corée, Kim Jong-un a ordonné l’accélération des préparatifs militaires en vue d’une “guerre” pouvant éclater à tout moment sur la péninsule. En 2023, la Corée du Nord a effectué un nombre record d’essais de missiles balistiques en violation de nombreuses résolutions de l’ONU. Le pays a également inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution et a testé avec succès le Hwasong-18, le missile balistique intercontinental (ICBM) le plus puissant de son arsenal, capable d’atteindre les États-Unis.