Cela fait une dizaine de saisons que l’USM a retrouvé le monde pro. Tout près du Top 14 en 2017, elle est aujourd’hui aux portes du National. Et c’est à Narbonne, ce dimanche (15 heures), que Montauban doit aller chercher son salut.
Cette fois, il n’y aura pas de nouvelle chance. Les Montalbanais sont au pied du mur ; ça passe ou ça casse. Sauvés in extremis la saison dernière, avec une victoire à Sapiac contre Carcassonne, c’est cette fois à l’extérieur que les Tarn-et-Garonnais doivent aller chercher leur salut. Et c’est de nouveau face à des Audois que ça va se passer. Certains y voient peut-être un signe… Les hommes de Pierre-Philippe Lafond ne doivent pourtant compter que sur eux-mêmes, pour conclure une saison galère sur tous les plans. En position de qualifiables au moment de célébrer les fêtes de fin d’année, et un succès à Agen, les « vert et noir » se sont effondrés. La piteuse défaite à Dax début janvier a sonné comme le début d’une longue, très longue descente en enfer. Avec trois malheureuses petites victoires sur les seize dernières rencontres de la saison régulière (deux avec deux points d’écart, et la troisième d’un point), l’USM a joué avec le feu jusqu’au bout, et ne doit cet access match qu’à une pénalité rouennaise qui passe juste à côté. Les Montalbanais sont donc un peu des survivants dans cette saison, et peuvent s’estimer heureux de bénéficier du premier access match de l’histoire organisé entre la Pro D2, et le National. La chance semble devoir leur sourire, à eux d’en profiter, et surtout d’en avoir conscience. Avoir aussi conscience qu’ils ne jouent pas que leur avenir personnel, mais celui de salariés du club qui pourraient ne plus être là dans quelques semaines ; celui d’un territoire qui pourrait souffrir de ne plus avoir d’équipe en Pro D2.
Un stade à guichets fermés, une ambiance incandescente
Sauf que ce dimanche après-midi, les Montalbanais devraient être attendus comme il se doit au Parc des sports et de l’amitié. Des Narbonnais qui sont, eux, sur une autre pente, plutôt ascendante. Deuxièmes de la saison régulière derrière Nice, ils ont eu chaud face à Carcassonne en demi-finale (23-20), avant d’être à quelques minutes de valider leur accession directe, en finale, à Chambéry, face aux Azuréens (défaite 39-30). Une défaite ressentie extrêmement durement par Julien Seron, et ses hommes. Mais la déception passée, le Racing a su se remobiliser pour attendre les Sapiacains de pied ferme. Plus de 9 000 personnes (dont 2 000 Tarn-et-Garonnais), un stade à guichets fermés, l’ambiance sera au rendez-vous pour les supporters audois qui comptent bien retrouver la Pro D2 deux saisons après l’avoir quittée. Sur le papier, les Montalbanais semblent partir avec les faveurs du pronostic, mais sur le terrain, c’est loin, très loin, d’être le cas. Les Montalbanais ont le plus à perdre, et les Narbonnais le savent plus que quiconque, eux qui vont sans doute envoyer du jeu de partout, leur force, dès l’entame, pour faire souffrir des Tarn-et-Garonnais qui ont souvent craqué sous la pression cette saison – largement pénalisés par leur indiscipline, mais qui retrouvent quand même quelques forces vives au meilleur des moments.
Ce dimanche soir, un grand nom du rugby français fera la fête ; un autre, historique, devra remettre le bleu de chauffe. Attention, ça va cogner…
2024-06-01 10:00:00
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