2024-01-13 00:21:00
UDINE. Les Bianconeri se souviennent encore de ce bruit de table. «Ça brûle, en effet. Perdre à la dernière minute à PalaTrieste, ça fait mal”, dit Ramon, de Cassacco.
“Les derbies ne se jouent pas, les derbies se gagnent”, ajoute-t-il. Sur et en dehors du terrain, dans les tribunes nous ajoutons. Car ici, à Carnera, le match n’a pas encore commencé, c’est déjà un affrontement ouvert entre les supporters. 300 d’entre eux arrivent de Trieste.
Et quand ils entrent, ce ne sont que des huées. Il est difficile de simplement parler de taquineries. La rivalité historique entre les deux villes se ressent dans chaque chorale. Et puis c’est parti. Dans un crescendo d’adrénaline (et d’insultes). “Celui qui ne saute pas est un Trieste” et tout le monde se lève. Les hallebardes ne sont pas d’accord et chantent toute leur “haine pour Udine”.
Le secteur D est là, bien sûr. C’est une seule voix, celle de quelqu’un qui ne cesse de crier sa fierté d’être Frioulan. Il n’y a pas de salut, entre les fumigènes – immédiatement éteints – et les drapeaux agités.
«Nous devons gagner le derby – dit Andrea di Precenicco –, nous n’avons pas oublié ce coup de table. Et puis c’est parti, prêts pour la dernière partie du championnat.” Carnera vibre d’émotions.
Point à point sur le terrain, chœur contre chœur. On pousse, on ne s’arrête pas. « Udine ! Udine!» Le secteur D prend feu. Ils n’abandonnent pas les invités et ne contre-attaquent pas. «Ce ne seront pas vous qui nous arrêterez…»
Suien Gigante de Pozzuolo del Friuli est en famille et entre amis. Pour tous, le basket-ball est une passion, animée par celle de leur fille Caterina qui y joue depuis qu’elle est petite. «Il faut le gagner à tout prix. Nous ne nous sommes pas encore remis de la défaite du match aller.”
Entre le deuxième et le troisième trimestre, nous rencontrons le maire Alberto Felice De Toni. «Oh non, rien ne peut que le meilleur gagne, qu’Udine gagne» dit-il en revenant à sa place dans le parterre. Bref, pour chacun un seul mot d’ordre : gagner. Le secteur D appelle le Palais. «Toute la Carnera».
Et tout le monde répond au cri « Udine ! ». Ce ne sera jamais qu’un match, Udine-Trieste. Et les chœurs le prouvent encore et encore. Les éventails des différents mondes d’un même pays sont illuminés, expressions d’une dualité qui a fait et fait encore l’histoire. Le Palais gronde, Alibegovic se tourne vers les Bianconeri et les charge.
Les supporters de la Juventus explosent dans un seul cri. Jusqu’à la fin. On se bat sur le terrain, point à point. Trieste prend les devants. Udine n’abandonne pas. Et avec elle les fans. Ils applaudissent et huent chaque action de Reyes et de ses coéquipiers. Le résultat est inversé. Et c’est un rugissement noir et blanc.
Ils se poursuivent. Tout le monde le crie : « Celui qui ne saute pas est un Trieste ». Et au final, le derby appartient à Udine. La musique « Alè Udin » commence. Carnera explose. Tout le monde chante. Et ce bruit de table ne peut plus être entendu. Désormais, un seul cri se fait entendre : « Udine ! ». Trieste, cette fois “non, non si pol”. —.
#Basket #Udine #bat #Trieste #voici #fête #Juventus
1705116480