BCE et Fed avant les réunions sur les taux d’intérêt : BCE : semaine de la banque centrale

BCE et Fed avant les réunions sur les taux d’intérêt : BCE : semaine de la banque centrale

2023-06-14 17:43:37

Le siège de la BCE à Francfort-sur-le-Main

Photo : IMAGO/RAINER UNKEL

L’inflation semble reculer. En Allemagne, le taux d’inflation est passé de 7,2 à 6,1 % en mai. Il y a eu une baisse similaire dans la zone euro de 7,0 à 6,1 %. Et aux États-Unis, le taux est passé de 4,9 à 4,0 %. Les décisions des banques centrales pourraient encore tourner différemment cette semaine.

Alors que la plupart des analystes s’attendent à ce que la Réserve fédérale américaine fasse une pause dans les hausses de taux d’intérêt (au moment de mettre sous presse), la Banque centrale européenne (BCE) devrait à nouveau relever ses taux d’intérêt ce jeudi. Un échelon de taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage est considéré comme fixé. Une nouvelle étape à 4,25% est attendue en juillet. Ce serait la neuvième hausse des taux en quelques mois.

Mais la politique monétaire de la patronne de la BCE, Christine Lagarde, est de plus en plus critiquée. Parce qu’elle conduit un parcours risqué. Selon une nouvelle étude de l’institut de macroéconomie et de recherche sur les cycles économiques (IMK), proche des syndicats, la BCE met en danger les objectifs d’économie, d’emploi et de climat. “Une politique monétaire prudente est particulièrement importante maintenant”, écrivent les auteurs Silke Tober et Thomas Theobald. Cette tâche est extrêmement difficile : d’une part, la BCE doit empêcher l’inflation de s’enraciner à un niveau excessif. D’un autre côté, il y a un risque que l’économie s’effondre si la banque centrale prend des contre-mesures trop énergiques.

Lire aussi  Investir dans des actions d'IA en vaut-il toujours la peine ?

L’idée derrière la politique monétaire de Lagarde : Parce que la BCE rend les prêts bancaires plus chers en augmentant les taux d’intérêt, les entreprises, l’État et les constructeurs de maisons investissent moins et les consommateurs consomment moins. En conséquence, la demande chute et les prix baissent. Ceci est basé sur l’image partagée par de nombreux économistes selon laquelle l’inflation est le résultat d’une demande interne excessive.

Rudolf Hickel n’est pas convaincu par cette théorie. Surtout, l’économiste met en garde contre “une nouvelle augmentation du dosage de la politique monétaire disciplinaire”. Au lieu de cela, Lagarde devrait réviser son analyse. “Quand la BCE examinera-t-elle enfin le régime d’inflation en profonde mutation ?”, s’interroge le fondateur du groupe de travail Alternative Economic Policy. Les raisons de l’inflation actuelle, qui est toujours supérieure à 10 % dans certains pays de la zone euro, sont la hausse des prix de l’énergie dans le monde avant la guerre d’Ukraine et la hausse des prix des denrées alimentaires qui en a résulté. En conséquence, l’inflation a été « importée » dans la zone euro. L’explosion des prix a été en outre alimentée par le “pouvoir monopolistique des entreprises”, selon Hickel, et par des “accords spéculatifs massifs”, par exemple sur les matières premières.

Lire aussi  Il est temps que l'America East Conference ajoute le football

L’expert ne voit donc pas l’effet bénéfique de la banque centrale dans la baisse actuelle des taux d’inflation, mais une conséquence de la baisse des prix de l’énergie et des mesures d’allègement gouvernementales. Dans le même temps, les entreprises de la zone euro se plaignent d’un « durcissement significatif des conditions de financement », rapporte la Bundesbank. 87 % des entreprises déclarent des frais d’intérêt plus élevés.

Normalement, les chocs de prix n’agissent comme moteurs d’inflation que temporairement, selon Hickel. Ce mécanisme semble également avoir été paralysé. L’économiste fait référence à “nd.DerTag” sur les “crises multiples”: de Corona au changement climatique en passant par le conflit avec la Chine. A cela s’ajoute le changement structurel induit par la démographie et la numérisation. La BCE est donc bien avisée de prendre enfin au sérieux l’échec et les dommages collatéraux de son redressement des taux d’intérêt. Premièrement, la faiblesse persistante de la croissance avec le risque permanent de récession. De plus, la politique de taux d’intérêt élevés pèse sur les investissements dans la conversion écologique et la numérisation. « La politique monétaire actuelle s’avère être un frein pour l’avenir. » De plus, la stabilité financière est particulièrement grevée par les banques, qui siègent sur d’importants stocks d’obligations d’État dévaluées. Les faillites bancaires les plus récentes aux États-Unis ont montré à quoi cela pouvait conduire.

Lire aussi  AS Longo Group réalise un chiffre d'affaires consolidé record :: Dienas Bizness

Les chercheurs d’IMK sont moins sévères envers la banque centrale. Dans le courant de l’année prochaine au plus tard, le taux d’inflation se rapprochera à nouveau de l’objectif de 2 %. Un optimisme que seuls quelques analystes bancaires et économistes partagent. Ils ne voient pas non plus de pression supplémentaire pour agir. Tant qu’il n’y a pas de surutilisation macroéconomique des capacités dans la zone euro, qui permettrait des hausses excessives des profits et des salaires, les restrictions de politique monétaire visant à réduire la demande globale ne sont pas nécessaires, selon eux. Il est conseillé d’attendre et de voir comment les hausses de taux d’intérêt ont pris effet jusqu’à présent, car elles ne prendront effet qu’avec un certain retard. Cependant, cela s’applique également à l’effet de freinage sur l’économie.



#BCE #Fed #avant #les #réunions #sur #les #taux #dintérêt #BCE #semaine #banque #centrale
1687004901

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.