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BD : les coulisses du prix Fauve d’Or d’Angoulême

BD : les coulisses du prix Fauve d’Or d’Angoulême

Objet littéraire unique en son genre « Moi ce que j’aime c’est les monstres » de l’américaine Emil Ferris va-t-il aussi devenir un phénomène d’édition ? L’ouvrage a reçu le Fauve d’Or du Festival international de la bande dessinée . Un prix qui dope généralement les ventes. Comme ce fut le cas pour « L’Arabe du Futur » primé en 2015 qui a vu ses ventes multipliées par 1,6 la même année puis exploser au fil des années et des quatre volumes.

« Moi ce que j’aime c’est les monstres » également classé dans la catégorie des romans graphiques est aussi un succès de librairie, avec 50.000 exemplaires vendus en France, grâce à l’énorme travail de son éditeur bordelais : Monsieur Toussaint Louverture spécialiste des romans étrangers. Le pari était pourtant loin d’être gagné pour un livre de 800 pages dû à une autrice de 57 ans qui n’avait jamais rien publié. Refusé par 48 éditeurs américains puis publié par Fantagraphics, c’est le journal d’une petite fille qui adore les monstres au point de se dessiner comme un loup-garou et se retrouve plongée dans une enquête policière concernant la disparition de sa voisine juive dans le Chicago des années 1960.

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Lancement très soigné

« Le livre a l’air brouillon, mais c’est une oeuvre totale avec une belle histoire et un vrai dispositif narratif : un objet d’art »explique Dominique Bordes, le fondateur de Monsieur Toussaint Louverture. L’éditeur bordelais emporte les droits du livre pour 60.000 euros, presque deux fois moins qu’un éditeur plus important, grâce à un projet de lancement très soigné : un positionnement sur le créneau de la littérature générale, un reportage sur Emil Ferris aux Etats-Unis, une tournée en France pour rencontrer 450 libraires, l’envoi d’un objet gratuit proposant des extraits du livre… Tout est prévu pour susciter l’intérêt des distributeurs et des médias grâce à un lancement et une promotion dans lequel le petit éditeur n’hésite pas investir 170.000 euros.

« La traduction, l’adaptation et l’impression sont tellement soignées que la version française est bien plus belle que l’original »assure Emmanuelle Lavoix, chargée de l’économie du livre au sein de l’agence régionale. La petite maison d’édition qui emploie 3 personnes réalise un chiffre d’affaires compris selon les années entre 300.000 et 1,2 millions d’euros comme l’an dernier. L’objectif officiel est d’atteindre les 80.000 exemplaires. Il pourrait bien être dépassé tant l’histoire de son auteur, formée sur le tard après une grave maladie, est exemplaire. Emil Ferris songe d’ailleurs à une suite pour une histoire dont les droits pour une adaptation pour le cinéma ont été achetés par Sony et Sam Mendes.

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2019-01-28 11:00:00
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