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Bilan des 100 joursJans veut mettre le turbo contre les demandes d’asile en suspens
Les priorités du nouveau ministre de la Justice Beat Jans sont de diminuer au plus vite le nombre de demandes d’asile en suspens et mieux intégrer les réfugiés au marché du travail, a-t-il indiqué dans son bilan de ses «100 premiers jours».
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Beat Jans, lors de sa conférence de presse sur ses 100 premiers jours au Conseil fédéral
Capture d’écran
Diminuer rapidement le nombre de demandes d’asile en suspens: c’est l’une des priorités du nouveau ministre de la Justice, Beat Jans, qui a dressé mardi son premier bilan au Conseil fédéral après 100 jours en fonction.
«Nous avions plus de 15’000 demandes d’asile en suspens quand je suis entré en fonction. C’est trop.» Il veut dès lors réduire le nombre de dossiers au plus vite et va engager 60 collaborateurs supplémentaires au Secrétariat d’État aux migrations.
Le Bâlois a également souligné l’importance de la procédure rapide en 24 heures pour les personnes originaires du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de Libye. Celle-ci doit être introduite dans toute la Suisse dans les semaines à venir, a-t-il rappelé. «Dans le cadre du projet pilote à Zurich, on a enregistré depuis novembre 70% de requérants en moins en provenance des pays du Maghreb», a-t-il souligné.
Repenser le statut S des Ukrainiens
Beat Jans veut en outre une nouvelle stratégie globale en matière d’asile avec les cantons. Il souhaite aussi conclure de bons accords avec des pays de provenance et mieux intégrer les réfugiés – notamment ukrainiens – sur le marché du travail. «C’est un grand potentiel laissé en jachère», a-t-il lancé. Fin mai, il présentera au Conseil fédéral un paquet de mesures à ce sujet, selon la devise «Ensemble c’est mieux».
Interrogé sur le statut S des Ukrainiens, il a estimé qu’il fallait «repenser ce statut.» Mais il faut d’abord travailler en étroite collaboration avec d’autres pays de l’UE. «Je m’impliquerai personnellement en Europe afin que nous puissions trouver un nouveau statut commun», a déclaré Beat Jans.
Main d’oeuvre étrangère
Le Bâlois souhaite également exploiter davantage le potentiel des travailleurs étrangers en Suisse. Et il a à nouveau évoqué l’UE: «En tant que membre du comité du Conseil fédéral pour l’UE, je m’engagerai pour que les Bilatérales III aboutissent et je n’autoriserai pas le dumping social ou salarial», a-t-il promis.
Concernant la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, il entend renforcer la prévention et améliorer le partage d’informations.
Violence domestique à combattre
«La sécurité des femmes fait également partie de mes priorités», a expliqué mardi Beat Jans. D’une part, les femmes gagnent toujours beaucoup moins que les hommes, a-t-il relevé. D’autre part, leur sécurité physique est «particulièrement menacée», a-t-il souligné en rappelant qu’une femme mourrait toutes les deux semaines en suisse suite à des violences masculines. Il entend donc aborder et combattre cette problématique.