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Beckham : la vie et la carrière d’une icône du soccer

Beckham : la vie et la carrière d’une icône du soccer

Peroxydés, rasés complètement, ramenés en couette, blondis, tressés ou coiffés en faux-hawk (coupable de l’avoir copié au début des années 2000), les cheveux de David Beckham ont souvent crié plus fort que ses exploits sur un terrain de football. Du moins, en Amérique du Nord, où ce sport ne soulève pas autant les foules qu’en Europe, chef-lieu des fans en état d’ébriété qui perdent la carte, hurlent des chansons vulgaires et insultent les joueurs décevants. De notre côté de l’Atlantique, David Beckham se résume à son mariage kitsch – en mauve ! – avec Victoria Adams, alias Posh Spice, la moins talentueuse des Spice Girls, oui, avec qui il a eu quatre beaux enfants, Brooklyn, Romeo, Cruz et Harper. Mais à quel point avions-nous oublié que David Beckham, 48 ans, a été un athlète formidable, l’un des meilleurs joueurs anglais des années 1990 et 2000 ?

Le documentaire Beckham, découpé en quatre épisodes de 70 minutes sur Netflix, recadre l’histoire fascinante de ce Londonien, issu de la classe moyenne et roi de toutes les coupes. De cheveux, comme celles accordées après des tournois prestigieux. Honnêtement, c’est très intéressant, même si le football vous indiffère autant que le monde intérieur de Mélody dans Si on s’aimait. J’ai adoré cette mini-série généreuse en archives et en interviews, qui satisfera autant les sportifs que les amateurs de potins.

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Malgré les nombreuses rumeurs d’infidélité, les déménagements à Los Angeles, Paris ou Madrid ainsi que l’album solo de Victoria, les Beckham n’ont jamais divorcé et vivent toujours ensemble, après 26 ans d’union, dont 24 en tant que mari et femme. Leur maison de campagne anglaise, que le réalisateur filme abondamment, sort tout droit des pages du magazine Résumé architectural. On est jaloux de leur résidence d’été, où David Beckham, ancien capitaine de l’équipe anglaise, cuisine pendant des heures et investit encore plus de temps à tout nettoyer après chaque repas familial. Il ne le révèle pas explicitement à la caméra, mais David Beckham vit avec un trouble obsessionnel-compulsif, qui le pousse à couper les mèches des bougies tous les soirs, à essuyer la suie sur le rebord des bougeoirs, à accrocher ses vêtements au millimètre près dans sa garde-robe et à replacer les meubles et les magazines de manière symétrique. C’est guimauve à écrire, mais les Beckham sont beaux à voir, ils se taquinent sur leurs mauvais looks d’époque (Y2K !), ils se réfugient beaucoup dans l’autodérision et ils forment encore aujourd’hui l’un des couples les plus influents du showbiz mondial. Leur style vestimentaire de 2023 est juste impeccable.

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Ce genre de documentaire luxueux sombre souvent dans l’hagiographie et la publicité déguisée. Pas Beckham. En tout cas, pas à 100 %. Bien sûr, la mini-série montre les triomphes sportifs du footballeur, dont son fameux but de mi-terrain en 1996, tout comme ses erreurs, ses échecs, ses disputes avec ses entraîneurs et ses sautes d’humeur de star. Le quatrième épisode plonge dans le scandale de l’adultère en 2004, alors que le milieu de terrain jouait pour le Real Madrid, en Espagne. Les tabloïds britanniques féroces ont alors révélé que David Beckham avait une liaison avec son assistante personnelle. Interrogée sur les infidélités madrilènes de son mari, Victoria Beckham ne les confirme pas directement et contourne la question en précisant que cette période a été la plus douloureuse de sa vie. Comprendre : elle a été publiquement humiliée, elle a avalé sa fierté, puis pardonné.

Les deux premiers épisodes, probablement les meilleurs, remontent le temps et montrent la grande influence du père de David Beckham sur son ascension fulgurante. Depuis la naissance de son fils en 1975, le papa Beckham l’a entraîné sans relâche pour devenir un champion. Et à 12 ans, David Beckham a été repéré par Manchester United, l’équipe de ses rêves. Comme dans un film hollywoodien. C’est touchant de voir les témoignages des parents de David Beckham, Ted et Sandra, qui revivent les hauts et les bas de la vie de leur enfant prodige du ballon rond. Parmi les moments difficiles, il y a la saison qui a suivi la Coupe du monde de 1998. Pendant des mois entiers, les adversaires de Manchester United ont hué Beckham à chaque fois qu’il était sur le terrain, en plus de rendre sa femme et leur bébé malheureux. Les fans n’ont jamais pardonné au Spice Boy le carton rouge qu’il a reçu lors d’un match contre l’Argentine et qui a finalement éliminé l’Angleterre de la compétition. Un drame national épouvantable.

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La période de David Beckham au Galaxy de Los Angeles en MLS suscite moins d’émotions, pour le dire poliment, que les saisons passées à Manchester. Cette période glorieuse, entre 1995 et 2003, donne des frissons tellement le montage à la Les lumières du vendredi soir lui rend justice. David Beckham, qui a pris sa retraite du football en 2013, l’admet lui-même dans le documentaire : il n’est pas l’homme le plus intelligent du monde, surprise !, glisse-t-il avec un sourire en coin.

Pour l’honnêteté du récit, la qualité de la recherche et les images où l’ancien athlète professionnel parle de son nouveau passe-temps d’apiculteur, Beckham atteint son objectif.
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