À Belgorod, en Russie, “environ 300” habitants ont été évacués en raison des frappes ukrainiennes, a annoncé lundi le gouverneur de l’oblast russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov. Les habitants évacués ont été hébergés temporairement dans des centres d’accueil situés dans des régions éloignées de la frontière ukrainienne, comme Stary Oskol, Goubkine et Korotchansky.
Viatcheslav Gladkov a également déclaré que les autorités locales ont reçu 1 300 demandes pour envoyer des enfants de Belgorod dans des camps scolaires éloignés de la ville. En réponse à cette situation, les autorités régionales ont repoussé la rentrée scolaire à Belgorod et dans les localités environnantes, initialement prévue du 9 au 19 janvier.
La ville de Belgorod a été la cible de plusieurs attaques imputées aux forces armées ukrainiennes, culminant avec une attaque le 30 décembre qui a causé la mort de 25 personnes, marquant ainsi le bilan civil le plus meurtrier sur le sol russe depuis le début de l’offensive de Moscou en Ukraine en 2022. Depuis cette attaque, les attaques de l’armée de Kiev se multiplient, notamment à l’aide de missiles.
Cette situation a généré de l’inquiétude croissante, poussant la mairie de Belgorod à appeler les habitants à sécuriser leurs fenêtres pour se protéger d’éventuels éclats de verre face aux frappes ukrainiennes. Cette mesure, inédite pour une grande ville en Russie, va à rebours du Kremlin, qui s’est toujours efforcé de donner l’image que le conflit en Ukraine n’affectait pas directement le quotidien et la sécurité des Russes.