Ben Folds, critique de What Matters Most (2023)

Ben Folds, critique de What Matters Most (2023)

2023-06-22 14:36:22

Comment on célèbre le retour à la pop dans sa forme la plus pure de ces orfèvres qui se dévouent à d’autres tâches. Ben se plie Cela faisait quinze ans sans livrer un disque de cette nature, embarqué comme il l’était dans des projets de musique classique, podcasts, mémoires, jeu d’acteur, photographie, performances live et autres divertissements (certainement plus nourrissants pour sa poche), et avec ce remarquable Ce qui compte le plus (2023) La faim et l’envie de manger se rejoignent, car l’attente a rencontré l’excellence. Le nord-américain représente une façon d’appréhender la musique qui nous semble inévitablement d’une époque très lointaine : son école appartient à la hommes de piano à la manière de Todd Rundgren, Elton John, Billy Joel ou Randy Newman et leurs enseignements – filtrés par la sensibilité des années 90 de ceux de Ben Folds Five – ont été remarqués chez Ben Kweller, Ben Lee ou notre Luis Prado (Monsieur Mostaza). C’est donc la moelle épinière qui relie ces dix nouvelles chansons, gouvernées par l’aura de l’intemporel. Délicat, distingué, non contaminé par les modes.

Ben est tendre et caustique à la fois, comme d’habitude : il suffit d’écouter cette belle ballade qu’est “Kristine de la 7e année”, adressée à une ancienne camarade de classe dont l’attitude sur ses réseaux sociaux est sans aucun doute impolie, colérique et clivante. Une chanson qui exprime mieux qu’une centaine de rapports cette atmosphère frontalière qui règne dans une partie de la société nord-américaine en raison du populisme trumpiste. Ou les gens de la mi-temps “Retour à Anonyme”, qui se souvient de tous ces professionnels que nous applaudissons jusqu’à en avoir mal aux mains puis les oublions. Nous allions tous être meilleurs. Il fournit également des célibataires parfaits, tels que “Jardins de Winslow” o “Amant épuisant”, pop baroque avec une vue sur les années soixante “Nuages ​​avec ellipses”une autre délicieuse ballade comme ça “Fragile” et des harmonies vocales prodigieuses aux rebondissements mélodiques qui rappellent même un peu Manhattan Transfer, comme celles de “Mais attendez, il y a plus”. C’est l’un des grands disques pop de l’année, sans aucun doute.



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