Berrettini d’un éventuel abandon en 8e de finale de Wimbledon : les confidences – Corriere.it

Berrettini d’un éventuel abandon en 8e de finale de Wimbledon : les confidences – Corriere.it

2023-07-09 13:47:34

De Gaïa Piccardi

Celle de Matteo Berrettini, finaliste en 2021, une belle histoire italienne de fierté et de sueur et de résilience. Il ne devait pas participer à Wimbledon, il s’entraîne en cours

Commençons par la fin. De ce service dévastateur à sortir, produit par l’aciérie Berrettini de la gauche, avec lequel Alexander Zverev a été balayé du terrain numéro un de Wimbledon. Ace, à la balle de match, le quatorzième d’un troisième round dominé par le muscle et la tête. Seul un joueur qui va bien termine le match comme ça, avec un point d’exclamation. Je me suis étonné moi-même, a déclaré l’homme qui voulait se retirer de Wimbledon et qui sort à la place dans la deuxième semaine des championnats la tête haute, méritant le centre en arrière lundi (Matteo le retrouve après deux ans) contre Carlos Alcarazle prodige du tennis mondial.

S’il s’agit d’une renaissance stable, consolidée et durable, nous le saurons après le gazon, dans le swing américain qui mène tout droit au dernier grand chelem de la saison, l’US Open. Pour l’instant, ayant bouclé trois tours et ayant survécu aux chocs d’un tournoi qui ne devait pas se jouer, Matteo Berrettini à Wimbledon est une belle histoire italienne de fierté, de sueur et de résilience, l’ancien numéro 6 mondial qui nage à contre-courant comme le saumon , oser l’insupportable voler à Londres sans être en forme (je viens d’une blessure, la énième, je me suis peu entraîné et très peu servi : pas exactement la meilleure préparation pour un Grand Chelem…), chercher parmi les brins d’herbe des sensations anciennes et, un par un, il les trouve, renforçant son âme et sa confiance. Comme, comment? Être en bonne forme physique, sans courbatures ni douleurs, pour un grand homme de cette taille la base de tout. Avec des abdominaux endoloris (ou pire) le service est une arme contondante (Il faut être en place pour lancer un as du gauche sur balle de match – expliquait-il après la victoire sur Zverev -, sinon le service ne vous sert à rien), le coup droit une souche ratatinée, courant sur les pelouses – une surface qui le favorise avec un jeu syncopé et continuellement interrompu, par rapport aux longs échanges au sol – un supplice.

Il y a l’aspect physique, musculaire. Ensuite, il y a le mental. Au-delà des souvenirs extraordinaires d’il y a deux ans, Wimbledon soigne son filleul italien qui a sombré en 17 mois au numéro 38 du classement en tant que finaliste 2021, le premier bleu de l’histoire à réussir l’exploit : avoir encore vécu comme un top player de Matteo c’est bon, ça le gaze, le rassure, apaise ses doutes existentiels. Le clan s’occupe du reste. Pap Luca, le chef de tribu, la plus haute autorité de l’archipel émotionnel de Berrettini. Sa fiancée Melissa Satta, centrale au panthéon (ce n’est pas un hasard si elle est assise à la droite de son père dans les gradins), a été la dernière à lui faire un high-five samedi dans le tunnel menant au pitch one lors du match avec Zverev a repris après l’interruption de la pluie, une entente faite de regards mais aussi de décisions qui affectent la vie de la joueuse de tennis s’il est vrai, comme on dit, que Melissa a emmené Matteo chez son naturopathe.

Le défi fratricide avec Sonego a redonné à Berrettini l’envie de souffrir, l’entraînement de haut niveau avec De Minaur a redonné ses coups, le triomphe sur Zverev lui a redonné la dimension du champion. Peut-être en difficulté, mais toujours champion. La pluie a aidé, bien sûr (perdu le premier set avec Sonego, Matteo semblait au bord de la dépression), mais au fond aussi des portes coulissantes de l’existence que traversent certains exploits sportifs, voués (on l’espère) à avoir une vague longue. L’herbe comme ça. Comble tous les défauts ou agit comme un baume pour l’âme. Arrivé hors de forme, Matteo Berrettini s’entraîne en cours à Wimbledon, il l’a avoué lui-même. Les caractéristiques du terrain ne l’auraient pas permis. Mais c’est sur le green que Matteo s’est révélé être un héros et non un touriste par hasard. S’il est un lieu prédisposé aux miracles, c’est bien celui des fraises.

9 juillet 2023 (changement 9 juillet 2023 | 12:46)



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