Bien commun de Mattarella. par Pietro Pellegrini – Forum sur la santé mentale

2024-10-16 18:36:00

Cher Directeur,
Cette année aussi, la Journée mondiale de la santé mentale est passée et je tiens à remercier le Président de la République Sergio Mattarella qui a souligné avec autorité « l’importance du bien-être mental comme partie intégrante de notre santé, condition essentielle pour une vie satisfaisante et équilibrée ». . Grâce à l’approche innovante de Franco Basaglia, dont cette année marque le centenaire de la naissance, l’Italie a élaboré des politiques plus respectueuses des droits des personnes atteintes de troubles mentaux et a ouvert la voie à une nouvelle conception de la santé mentale basée sur l’inclusion sociale. , l’autonomie du patient et le soutien au sein de la communauté. Malgré cela, le thème de la santé mentale est encore trop souvent négligé. » (..) « Un réseau de soutien adapté aux besoins des personnes atteintes de troubles mentaux est nécessaire, également pour soutenir les familles qui se trouvent chaque jour confrontées à un énorme fardeau émotionnel et physique. Les employeurs, les écoles, les institutions et les communautés ont un rôle crucial car le bien-être mental est une responsabilité collective et chacun est appelé à faire sa part pour construire une société plus consciente, plus inclusive et plus solidaire.

Un message dans lequel nous pouvons tous nous reconnaître et qui fait de la loi 180 un bien commun de notre pays. Même si la stigmatisation et les préjugés persistent, il existe de nombreuses communautés solidaires et inclusives dans lesquelles, dans tout le pays, opère un réseau de services, d’organismes du tiers secteur, d’associations d’usagers et de familles, avec des ressources inchangées ou légèrement réduites, à moins de 3% du Le niveau souhaité de 5% du fonds de santé garantit une assistance à environ 800 000 personnes et doit faire face à de nouveaux défis. Après le Covid, la demande a augmenté de 30 % et on estime que deux millions de personnes souffrant de maladies graves ont besoin de soins.

La situation est également rendue difficile par le manque d’opérateurs, de psychiatres et d’infirmières en premier lieu. Dans de nombreuses régions, la crise des services de santé mentale est au bord de la survie. De nombreux problèmes sociaux leur pèsent souvent, tels que la pauvreté économique, relationnelle et éducative, l’isolement, la solitude et l’abandon, les migrants sans papiers, le sans-abrisme, autant de facteurs en corrélation négative avec la santé mentale. Il en va de même pour les conditions de logement, le chômage et les difficultés économiques. Les familles de tous types, souvent composées d’un ou deux membres, sont extrêmement fragiles et dépendantes de l’aide extérieure alors que le bien-être familial est en crise. Les relations de genre problématiques ou toxiques font de plus en plus l’objet d’appels à l’intervention. Il y a un problème lié aux jeunes. La santé mentale est aux prises avec un problème social majeur et une souffrance silencieuse et invisible dans de nombreuses familles, souvent composées de personnes âgées.

Nous avons besoin de cohérence et d’équilibre entre les différentes politiques. La réduction des fonds sociaux, destinés aux loyers, pour soutenir les revenus rend les citoyens plus vulnérables et souvent désespérés d’accéder aux services de santé mentale. La perte d’avenir et d’espoir conduit parfois à la consommation d’alcool, de substances et à des comportements d’automutilation. La révolution de l’information qui change le mode de vie mais aussi le fonctionnement mental et construit une société multiculturelle. Un changement qui traverse tous les domaines de l’espace public, des écoles et des lieux de travail, de la culture, du sport et des contextes sanitaires et sociaux sensibles, des institutions pénitentiaires, des centres d’accueil et des foyers d’hébergement.

Dans cette situation complexe il faut approfondir les analyses, impliquer tous les acteurs, accompagner et garantir les droits/devoirs tout en évitant des choix régressifs très coûteux, comme ouvrir d’autres services psychiatriques dans les prisons éventuellement avec la possibilité du TSO ou en augmenter le nombre. de REMS nationaux, voire doubler les postes du SPDC.

Il faut plutôt soutenir les services publics, autoriser les investissements dans le personnel qui constitue la première ressource essentielle en santé mentale, encourager la conversion des résidences en services communautaires et de proximité à l’aide d’outils comme le budget de la santé. Le soutien émotionnel et solidaire est fondamental pour les opérateurs, souvent menacés pour leur sécurité personnelle et confrontés à des demandes contradictoires et parfois impossibles. Une grande responsabilité et la suppression de la « position de garantie » au profit du « privilège thérapeutique » pourraient être un bon signe.

du quotidien santé du 14 octobre



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