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BIENALSUR 2023 Biennale Internationale d’Art Contemporain du Sud – deuxième partie

BIENALSUR 2023 Biennale Internationale d’Art Contemporain du Sud – deuxième partie

2023-07-13 01:47:57

Nous continuons à passer en revue le plus intéressant de ce BIENALSUR 2023, le Biennale Internationale d’Art Contemporain du Sud organisé par l’Université nationale argentine de Tres de Febrero UNTREFqui nous rapproche des propositions d’art contemporain, diffusant ses expositions dans une dizaine de pays à travers l’Amérique du Sud et l’Europe.

comment échapper à la planète terre

Musée provincial de la photographie du palais Dionisi. Cordoue Argentine

Jusqu’au 03/09/2023

Ce n’est pas une nouvelle que la planète est en feu. Les conséquences du changement climatique, du capitalisme et de l’Anthropocène font de ce lieu un espace de plus en plus inhospitalier. La question de savoir comment continuer à habiter une Terre dévastée par l’extractivisme et les inégalités ne trouve toujours pas de réponses précises. Pendant ce temps, Comment s’échapper de la planète Terre propose une sortie par le haut : regarder le ciel comme un espace d’imagination et d’évasion.

Cette exposition rassemble un ensemble d’œuvres qui interrogent la relation entre l’homme et l’espace aérien. Celeste Rojas Mugica propose une approche ludique du ciel basée sur la resignification de l’acte d’élever des cerfs-volants, un mouvement guidé par le désir et la liberté du vent. Un geste similaire est repris par Graciela Sacco lorsqu’elle monte des cerfs-volants en forme de sac dans ses fameuses interférences urbaines. Juan Reos fait appel aux nuages ​​comme éléments de distraction et en fait des sculptures monumentales et éphémères qui semblent présager quelque chose d’indéchiffrable. Yo-Yo Gonthier les utilise également comme protagonistes dans une vidéo où un grand nuage géant est déplacé par un groupe de personnes, dans une tentative de réflexion sur l’idée de migration et de retour. De son côté, Gabriela Golder filme le ciel depuis chez elle pendant les jours de confinement et se sert de l’intelligence artificielle pour inventer un lieu au-delà du confinement. How to Escape Planet Earth est une invitation à lever les yeux et à imaginer de nouveaux mondes. Le ciel comme lieu du possible, le ciel comme lieu de poésie.

Médaille François – Curatelle

Artistes:

  • Graciela Sacco (ARG)
  • Gabriela Golder (ARG)
  • Celeste Rojas Mugica (ARG-CHL)
  • Yo-Yo Gonthier (FRA)
  • John Reos (ARG)

Naturoculture. Pratiques artistiques sur les relations humaines avec la nature

Musée provincial des beaux-arts Emilio Caraffa. Cordoue Argentine

Jusqu’au 03/09/2023

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La crise climatique nous confronte à repenser le rapport de l’homme à la nature. Technologique-organique, nature-urbanité, sont quelques-uns des nombreux couples aujourd’hui déjà inefficaces pour rendre compte de la réalité hybride entre le naturel et l’artificiel. Plutôt que d’aller à la recherche d’un canon hégémonique, la réalité d’aujourd’hui se présente comme un diamant brut aux multiples facettes de significations, presque à un extrême insaisissable sans horizon de possibilité pour une véritable synthèse.

Naturocultura souligne quelques témoignages de cette néohybridation, dans laquelle le biotique qui sous-tend toute action techno-humaine subit une inversion symétrique : désormais c’est aussi le techno-culturel qui sous-tend inévitablement le cœur de la nature. Laurent Mulot, dans un jeu de miroir, nous confronte à l’inquiétante forme hybride qu’a prise la vie urbaine européenne, dans laquelle le domestique cohabite avec l’underground scientifique – plus précisément, la relation entre la ville de Genève et l’accélérateur de particules du CERN. . Pour sa part, le travail de Rodrigo Zeferino nous présente le pouvoir transformateur de l’impact lumineux des grandes villes, altérant les formes de vie imperceptibles des insectes photosensibles comme une pulsion évolutive, à travers un arc poético-historique des observations de Darwin à la contemporanéité. Le projet de Felipe Castelblanco et Lydia Zimmermann, quant à lui, inverse le regard accéléré de l’urbanité avec ses déprédations concomitantes et va à la rencontre de l’ancestral au cœur des jungles immaculées d’Amérique du Sud, à travers un pont de filets textiles et numériques.

L’art, sans juger ni démontrer, autorisant les sens dans leurs multiples pouvoirs, tend à créer de nouvelles valeurs symboliques liées entre l’être humain et son environnement. Les sens ne trompent pas, mais peut-être en tout cas la raison le fait.

paul la padule – Curatelle

Artistes:

  • Felipe Castelblanco (COL)
  • Collectif des médias autochtones Ñambi Rimai (COL)
  • Laurent Mulot (FRA)
  • Rodrigo Zeferino (BRA)
  • Lydia Zimmermann (ESP)

vie publique

Centre d’art de l’Université de La Plata. La Plata – Argentine

Jusqu’au 30/09/2023

La vie publique, entendue comme l’espace dans lequel se déroulent et s’exercent des activités sociales communes et partagées, comprend non seulement des espaces de travail ou de loisirs, mais aussi d’autres espaces discursifs et idéologiques. Si le public est plus un système de régulations et de contrôles où se fixent des régimes d’actions, de comportements et de discours et moins un espace de liberté et d’égalité, les mouvements de femmes de la dernière décennie ont avancé sur la vie publique, la comprenant comme un territoire à tourné. L’espace le plus évident est celui de la rue, à travers les marches et les mobilisations qui intègrent des slogans communs à de nombreux pays. Les images et les enregistrements de ces mouvements sont une porte d’entrée vers un ensemble d’œuvres dans lesquelles le public résonne comme un symbole du collectif et où sont indiqués les mécanismes de contrôle et les déclarations d’autorité qui s’exercent.

L’exposition Vida pública fait écho à ces formes d’action et tente de regarder à travers certains des judas dans lesquels les espaces qui ont été historiquement attribués aux femmes sont soulignés. Les œuvres réunies ici, conçues par des artistes de différentes géographies, ont en commun d’être construites à partir d’une image du collectif, de la nature groupale et des liens affectifs. Dans ce réseau symbolique d’où émergent les œuvres, les corps écrivent, réécrivent et débattent des manières de se déplacer dans la vie publique. Les manifestations et les actions qui se déroulent dans les rues s’inscrivent ici et qui, ces dernières années, ont construit des espaces de rencontre et d’organisation. Mais les œuvres sont aussi projetées vers d’autres lieux moins évidents comme les canons de beauté qui structurent les énoncés sur le vêtement, les formes de care comme espace de travail précaire enveloppé d’affectivité mais aussi de tristesse, le système médico-scientifique qui construit une objectivation et une bureaucratisation sur les corps, les loisirs et l’intimité de la pratique du portrait comme genre affectif et aussi l’histoire de l’art comme texte idéologique qui a construit des directives de valeur sur les images.

Clarisa Appendino – Curatelle

Artistes:

  • Caroline Magnin (ARG)
  • Mary Mary Acha-Kutscher (PER-ESP)
  • Pauline Fondevila (ARG-FRA)
  • Valentina Liernur (ARG)
  • Île Inés (ARG)
  • Paula Toto Blake (ARG)
  • Maquillage Micaela (ARG)
  • Sébastien Freire (ARG)
  • Cecilia Lenardón (ARG)
  • Tra My Nguyen (VNM-DEU)
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entrelacé

MUNT – Musée de l’Université nationale de Tucumán. San Miguel de Tucuman – Argentine

Jusqu’au 15/09/2023

L’exposition prend comme point de départ la production de MUMORA, le Musée Mobile de La Randa, un projet muséologique singulier qui s’établit en dehors des formats canoniques de l’histoire de la culture et qui présente une généalogie muséale comme un dispositif portable, éphémère et mobile. Ce projet est installé à partir de la production communautaire, il reprend le passé à partir des pratiques du présent et réfléchit l’idée d’un musée comme dispositif mobile, ouvert et changeant. Avec l’intention d’étendre le travail textile à d’autres publics et géographies, les Randeras d’El Cercado à Tucumán sont liées à d’autres pratiques textiles de trames, fils et tissages étendus dans des perspectives divergentes. Avec des matériaux industriels et artisanaux, des procédés mécaniques et manuels, des résolutions d’objets et de processus, l’ensemble des oeuvres amplifie les modes de transmission des savoirs entre le passé et le présent, entre les différents langages et territoires, dans lesquels se forment des nœuds et des liens entre mondes et temps lointains.

Clarisa Appendino – Curatelle

Artistes:

  • Anges Jacobi (ARG)
  • Maria Lai (Italie)
  • Rangers d’El Cercado (ARG)
  • Jimena Travaglio (ARG)
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DANS LA LAINE

Le Clôturé. Monteros – Argentine

Vernissage jeudi 13 juillet, 14h30

Mon corps est la texture commune de tous les objets et est, au moins par rapport au monde perçu, l’instrument général de ma « compréhension » (Merleau-Ponty, 1957).

A travers cette dentelle à l’aiguille translucide, ouverte et perméable, Randa noue des corps de multiples fois. Leurs réseaux témoignent d’une manière d’être et d’être au monde, donnant une présence particulière à la communauté qui le fait vivre. Être une Randera, c’est participer à cette intrigue symbolique, qui est entrée dès l’enfance par la main des mères et des grands-mères.

Chacune de ces pièces naît de la rencontre avec sa propre corporalité -comme limite vécue- mais se construit en dialogue avec celle des autres. Le désir mis en jeu renvoie ici à l’expérience affective de gestes, postures et mouvements qui deviennent signifiants dans ce scénario de subjectivité commune.

Alejandra Mizrahi, Lucila Galindez – Curatelle

Artiste:

  • Rangers d’El Cercado (ARG)




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