Nouvelles Du Monde

Biennale Cinéma 2022 | 2 chefs-d’œuvre du festival de 1932 projetés au Lido le samedi 9 juillet

Biennale Cinéma 2022 |  2 chefs-d’œuvre du festival de 1932 projetés au Lido le samedi 9 juillet

Les hommes, quels coquins…

Suite du court métrage Régen, il y aura la projection le samedi 9 juilletedans le Sala Grande sur le Lido de Les hommes, quels coquins… (Quels scélérats sont les hommes !) par Mario Camerini (Italie, 1932, 66′, copie du Archives nationales du filmRome) qui fut le premier film italien projeté à la Mostra de Venise en 1932, le 11 aoûte. C’est l’œuvre la plus célèbre du maître cinéaste Camerini et l’une de ses meilleures, un chef-d’œuvre de la comédie romantique. Produit par le Cines avec un scénario d’Aldo De Benedetti et Mario Soldati ainsi que Camerini, il met en scène un jeune Vittorio De Sica, qui incarne son « premier » personnage, le jeune coureur de jupons vaniteux typiquement italien. De Sica, jusque-là acteur de théâtre léger, dans ce film chante la chanson Parle-moi de l’amour Mariù, le rendre célèbre. Le film, dans lequel le personnage féminin principal était la « merveille à un coup » Lya Franca, a représenté une innovation importante dans le cinéma italien grâce à sa décision révolutionnaire de filmer sur place, à la Fiera di Milano (alors considérée comme une ville modèle) , plutôt qu’en studio. Le film décrit le côté industriel de Milan, une ville parsemée des signes d’une société de consommation, dépeignant la réalité de la classe moyenne bourgeoise italienne de ces années-là d’une manière qui semble anticiper le néoréalisme.

Lire aussi  Le seul film que Quentin Tarantino n'ose pas regarder

« Le paysage devient un co-protagoniste de l’histoire – écrit Gian Piero Brunetta dans son livre – et la révélation soudaine du Duomo di Milano dans le premier plan, vu de l’intérieur de La Rinascente alors qu’elle enroule ses volets au petit matin, est immédiatement mise en évidence. Le critique du « Corriere » Filippo Sacchi note : « C’était la première fois que nous voyions Milan à l’écran. Eh bien, qui aurait jamais soupçonné qu’il était si photogénique?». Le critique de « La Stampa » Mario Gromo a vu en Vittorio De Sica l’ascension d’un bon « jeune acteur » qui manquait jusqu’alors au cinéma italien. Pour le jeune critique vénitien Francesco Pasinetti, le film pourrait être défini comme une “comédie romantique” et “Camerini et le film méritent le titre de prototype du genre, pour cette spontanéité inventive qui se résout dans une description réussie des personnages et des décors avec touches psychologiques délicates ». Pasinetti reconnaît un “style italien” dans sa façon de filmer certaines scènes”.

Lire aussi  Kroger dévoile un accord de 24,6 milliards de dollars pour créer un géant des supermarchés

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT