Bilan du sommet de Paris : Des avancées positives et deux pays africains mis en avant

Bilan du sommet de Paris : Des avancées positives et deux pays africains mis en avant

À la fin de ce sommet et lors du bilan, des avancées positives ont été enregistrées même si, comme toujours, les résultats de ces rencontres internationales suscitent des appréciations variables selon le camp dans lequel on se trouve. Néanmoins, le sommet de Paris a été marqué par quelques points positifs :

– Une enveloppe de 6350 milliards de dollars a été mobilisée en faveur des pays les plus vulnérables dans la lutte contre les changements climatiques ;
– La création d’un fonds vert pour la protection des forêts ;
– Un consensus fort en faveur d’une réforme en profondeur du système financier mondial afin de le rendre plus efficace, plus équitable et plus adapté au monde d’aujourd’hui.

Au-delà de ces résultats encourageants, il convient également de noter que deux pays africains se sont démarqués lors de ce sommet : la Zambie et le Sénégal.

La Zambie a obtenu des résultats concrets en ce qui concerne la restructuration de sa dette. En raison de la pandémie de Covid-19, tous les pays du monde ont été affectés, entraînant des conséquences économiques et financières dramatiques, notamment une inflation, une hausse du coût de la vie et une rareté des produits de première nécessité. Contrairement à certains pays, comme le Sénégal, qui ont mis en place des mécanismes de résilience pour échapper à la récession, l’économie de la Zambie a subi un effondrement. Le pays a dû faire face à la dévaluation de sa monnaie (le kwacha) et à une inflation galopante. Pour l’aider à faire face à cette situation, les créanciers publics et privés de la Zambie ont décidé, lors du sommet de Paris, de restructurer sa dette publique à hauteur de 6,3 milliards de dollars américains.

Quant au Sénégal, il a été salué comme l’un des pays ayant bénéficié concrètement des résultats de cette conférence de Paris, non pas en raison d’une aide visant à sortir d’une crise résultant de difficultés économiques, mais plutôt en raison des mesures prises pour promouvoir une transition écologique avec un mix énergétique. Ainsi, le président Macky Sall est reparti avec un accord de financement de 2,5 milliards de dollars US de la part d’un groupe de partenaires internationaux, comprenant notamment la France, l’Allemagne, l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Comme l’a déclaré le président Macky Sall, ce montant permettra de porter la part des énergies renouvelables dans la capacité installée à 40% d’ici 2030. Le Sénégal récolte ainsi les fruits d’une vision et d’une ambition affichées par le président de la République, Macky Sall, qui, dès le début de son mandat, a œuvré en faveur de l’indépendance énergétique. Grâce à des investissements structurants et à une politique soutenue de l’État, la part du mix énergétique est aujourd’hui de 22%, et les résultats de cette ambition sont visibles, notamment avec l’inauguration de la centrale solaire de Taiba. Avec ces réalisations, associées au projet du BRT, le Sénégal est définitivement engagé dans la transition écologique. Le président Macky Sall voit ainsi son pari gagnant être reconnu par la communauté internationale des bailleurs de fonds et par tous les acteurs engagés dans la défense du climat et la promotion des énergies renouvelables.

Le deuxième pari gagnant pour le président Macky Sall lors de ce sommet est sans aucun doute la réallocation des droits de tirages spéciaux (DTS). Lorsqu’il était à la tête de l’Union africaine, le président Macky Sall a défendu avec force la question de la réallocation des DTS aux pays africains. Ces droits représentent l’unité de compte des institutions financières internationales, mis à la disposition de chaque État en cas de besoin. Ils sont proportionnels au capital de chaque État, les pays riches étant les plus grands détenteurs, et ils s’étaient engagés à en redistribuer une partie. Le président Macky Sall a toujours déploré le peu de progrès réalisé dans cette réallocation, estimant que les effets cumulés de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine rendaient encore plus urgents les besoins de liquidités des économies les plus vulnérables. Ainsi, tout au long de son mandat à la tête de l’Union africaine, lors des sommets et des déplacements qu’il a effectués, il a fait des plaidoyers forts sur cette question, ainsi que sur celle de la dette, de la souveraineté alimentaire et sanitaire de l’Afrique, et du financement des infrastructures en Afrique. Le sommet de Paris a vu ces plaidoyers se concrétiser par la décision quasi immédiate du FMI d’accéder à la demande des pays en développement en matière de réallocation de ces DTS. Ainsi, sur les 100 milliards de dollars de DTS, 60 milliards sont déjà disponibles. C’est donc une fierté pour tous les Africains de voir un combat mené avec force et détermination par le président Macky Sall aboutir à une solution.

Sur SANE
Directeur général de l’ANRAC.

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