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Bilan : L’outil sur Tele2 se désenchante

Bilan : L’outil sur Tele2 se désenchante

Concert

Note : 3. Échelle de notation : de 0 à 5.

Outil

Tele2 Arena, Stockholm

Tool fait de la musique qui demande de la dévotion. Une chanson moyenne dure plus de 10 minutes et est divisée en mouvements et actes, plutôt qu’en couplets et refrains. Les vidéoclips sont connus pour leurs représentations abstraites de figures humanoïdes faisant des choses inexplicables, mais désagréables. En même temps, le groupe possède un langage mélodique clair qui le rend incroyablement accessible. Cela les a amenés à devenir de grands modèles dans le métal psychédélique et progressif, tout en étant en tête des charts Billboard à plusieurs reprises.

Cela nécessite une démarche ambitieuse et une performance scénique mystique. Ils ne réussissent pas vraiment dans ce domaine à Tele2 Arena.

Après une entrée hésitante, digne d’un concert en sous-sol plutôt que d’une arène, le chanteur Maynard James Keenan demande si nous sommes “prêts à faire un petit voyage”. Quelques minutes plus tard, il interrompt ledit voyage en criant “non, non, non, non, non” alors que les fans décrochent leur téléphone portable. Le charme de l’inoculum de la peur, par ailleurs excellent, est rompu. Le reste du groupe est stationnaire mais manque de poids.

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Les ingénieurs du son ne parviennent pas à éliminer la prédominance des basses fréquences dont souffrent de nombreux concerts de métal. Cela nuit particulièrement à un groupe dont l’écriture repose sur des changements et des couches subtils. Le texte fantaisiste fumant de l’herbe dans “Rosetta stoned” se transforme en un marmonnement aveugle.

Vidéo “Pneuma”, L’un des points forts absolus du groupe, même sous forme enregistrée, vient le twist. La basse pilotée par le delay de Justin Chancellor peut émerger. Le riff de guitare tourne autour de son propre axe dans une cavalcade psychédélique inspirée à la fois de l’Orient et de l’Occident. Derrière le groupe se dresse la silhouette d’une pyramide géante. Les soleils rouge sang explosent.

Suit ensuite une série de moments similaires, dans une setlist incroyablement équilibrée. Le super hit “Schism” est réécrit avec des rythmes explosifs intenses. “The Grudge” oscille entre murmures subtils et attaques insensées. Le spectacle de lumière, avec ses faisceaux laser bleu océan et ondulants, met l’accent là où il doit être : sur le trio d’instrumentistes. Maynard James Keenan et son étrange peigne à queue se retrouvent longtemps dans le noir total. Il ne me manque pas.

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