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Bilbao devient le souk du business de la musique

by Nouvelles

2024-10-29 20:04:00

mardi 29 octobre 2024, 18h04

“C’est ici que se font les affaires”, lit-on sur la pancarte qui accueille l’espace “networking” BIME Pro, comme s’il fallait rappeler ou avertir que “le jeu est là”. Dans cet espace, vous vous asseyez pour vous reposer une minute ou prendre un café et quelqu’un s’approche immédiatement de vous pour faire du « réseautage » ; c’est-à-dire pour promouvoir votre entreprise ou votre projet musical.

Et tout ce qui touche à la musique se vend, s’achète, s’échange ou s’annonce ces jours-ci lors de la rencontre internationale du secteur organisée par Last Tour au Palais Euskalduna, qui rassemble environ 4.500 professionnels du secteur dans un environnement propice à générer des connexions, des contrats et des investissements, devenant ainsi une sorte de souk des affaires musicales.

Le BIME Pro, cœur de l’événement qui dispose également de sa section Live de concerts dans les salles, est une véritable ruche de personnes se déplaçant autour de dizaines de stands, de marques, de visuels, de stimuli… Personne ne veut rester en retrait. Loin de toute cette folie, ni des groupes qui se forment autour du bar central, avec des bières et des cafés témoins de conversations et de rencontres qui scelleront peut-être les futures sorties d’artistes que le grand public ne connaît pas encore.

Tout ce climat provoque une sensation un peu bouleversante, au niveau d’une de ces grandes conférences d’affaires, où se démarque également la jeunesse des « bimers », montrant ainsi qu’il existe une nouvelle génération passionnée non seulement par la musique, mais aussi par l’ins et les aboutissants d’une industrie complexe qui a surmonté les aléas du début du siècle.

Il a aussi parfois des airs BIME de Fitur, avec des pupitres musicaux venus de Murcie, de la Communauté valencienne ou encore du Chili. Et le lien avec l’Amérique latine est très fort dans le domaine musical, à une époque où « la flaque d’eau » n’est plus une frontière infranchissable et où les artistes espagnols et latino-américains se nourrissent quotidiennement. Il suffit de rappeler qu’en plus de Bilbao, BIME est également basé à Bogotá, où il se déplace chaque année au printemps.

Des conférences pour tous les goûts

Une question essentielle plane chaque année sur le rendez-vous de l’industrie musicale : quel est l’avenir du marché de la musique ? Presque rien. Mais pour cela, des dizaines d’intervenants experts font des analyses, des spéculations et des prédictions sur l’avenir de la scène artistique et tout ce qu’elle implique. Et les conférences, colloques, réunions et ateliers constituent l’épine dorsale du BIME, avec un agenda d’entretiens très complexe et exhaustif avec des thèmes pour tous les justes. Même si quatre ou cinq réunions peuvent se tenir en même temps, l’organisation se démarque au millimètre près, à commencer par la ponctualité britannique avec laquelle elle commence et se termine.

Vous pariez entrer chez Villano Antillano comme vous auriez pu aller chez Albert Pla quelques temps auparavant. Et l’intervention de l’artiste trans portoricain devient une apologie du reggaeton, bannissant ses composantes sexistes en soi et le défendant comme un style propice à la récupération des identités queer et non binaires. Qu’on soit d’accord ou non, c’est un discours qui ne laisse personne indifférent.



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