Blagues de briques. C’est ainsi qu’Evergrande&Co va détruire les banques chinoises

Blagues de briques.  C’est ainsi qu’Evergrande&Co va détruire les banques chinoises

2023-09-29 17:01:58

Le système bancaire du Dragon, déjà sous pression en raison des taux trop bas imposés par la PBOC, est confronté à une réduction structurelle de ses marges. Et la faute en incombe toujours à Evergrande et à ses sœurs

Du chantier au comptoir, il n’y a qu’un pas. Les banques prêtent de l’argent aux sociétés immobilières pour construire des maisons, des bureaux et des quartiers. Les bâtiments sont construits, mais personne ne les achète et donc les entreprises n’encaissent pas, elles font des pertes et ne peuvent pas restituer l’argent aux banques. Un scénario que les Chinois ont appris par cœur au cours des quatre dernières années, à tel point qu’ils ont peut-être renoncé à leurs rêves de reprise et de compétition avec leur rival indien. Le Dragon, avec ce jeu de massacre, a perdu une bonne partie de son économie (la brique, ou ce qu’il en reste, vaut encore 28-30% du PIB). Le coma pharmacologique dans lequel est tombée Evergrande, la plus grande société immobilière chinoise, n’est qu’un effet secondaire d’une crise qui vient de loin et qui trouve ses racines bien avant la pandémie.

Si tout se limitait à la brique, la discussion s’arrêterait là. Mais non, les banques sont aussi impliquées. Oui, car selon les économistes de JP Morgan, le système de crédit chinois se dirige tout droit vers un nouveau stress. En fait, les analystes de la plus grande banque d’investissement au monde affirment que les bénéfices des établissements de crédit pourraient s’effondrer jusqu’à 10 % en 2024, en raison des défauts de paiement croissants des sociétés immobilières, entraînant une augmentation des créances douteuses.

Dans le scénario de base de JP Morgan, la part des prêts dépréciés des banques, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas encore été remboursés, devrait passer d’une part de 4,5% au cours des six premiers mois de 2023 à 7,5% à la fin de l’année. Ce chiffre s’élèverait même à 13 % si tous les constructeurs étaient en difficulté, donnant lieu à une crise systémique. Les bénéfices des principales banques chinoises chuteraient alors de 10 %. Il faut dire que la baisse des taux opérée par la PBOC, la Banque centrale chinoise, a également comprimé les marges des institutions. Des manœuvres dont l’objectif est de prolonger les prêts pour faire circuler plus d’argent dans l’économie mais qui compriment en réalité les marges.

Mais qui risque le plus sa peau ? Toujours selon les analystes de JP Morgan, en termes d’exposition, il y a Ping An Bank et China Minsheng Banking, qui pourraient subir une pression plus forte sur leurs résultats. À l’inverse, les établissements de crédit les moins vulnérables sont la China Merchants Bank, l’Industrial & Commercial Bank of China et la China Construction Bank Corp.

Tout cela alors qu’Evergrande a suspendu la cotation de ses actions à la Bourse de Hong Kong. Après trois jours de chute libre qui ont fait tomber 51% de la capitalisation, les titres de la société leader Evergrande Group et de ses filiales dans le domaine des services immobiliers (Evergrande Property Services) et des véhicules électriques (Evergrande Nev) ont été retirés de la cotation. Mercredi 27, l’action du constructeur avait clôturé à 32 cents de dollar de Hong Kong, soit 0,039 euro. En juillet 2020, avant que la dette de 327 milliards de dollars accumulée au cours des années de ruée vers l’ouverture des chantiers n’explose alors que le marché chinois des maisons et des gratte-ciel de bureaux était désormais saturé, l’action Evergrande valait 25,80 dollars de Hong Kong (3,14 euros).



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