2024-09-06 21:19:32
La Toyota Mirai (qui date de 2015) et la BMW iX5 Hydrogen sont deux voitures à hydrogène créées par les deux marques avant tout comme projets pilotes pour démontrer le potentiel et les avantages que présente la technologie. Cependant, grâce à de nouvelles études sur les piles à combustible, les deux constructeurs automobiles ont annoncé aujourd’hui l’arrivée des premiers véhicules de série d’ici 2028.
Une opportunité à saisir
L’ouverture récente de l’Union européenne aux carburants alternatifs et le retard dans la transition vers l’électrique ouvrent de nouvelles possibilités que BMW et Toyota veulent saisir en exploitant leur savoir-faire en matière de voitures à hydrogène. Mais l’engagement est important : les deux constructeurs se sont en effet engagés à contribuer au développement d’un réseau d’approvisionnement à travers l’Europe, qui sera créé dans les années à venir. L’objectif est d’avoir une station-service tous les 200 km environ et dans les principaux centres urbains pour un total de plus de 600 points de ravitaillement. Il s’agit en fait d’un élément essentiel pour une éventuelle diffusion commerciale des voitures à hydrogène. D’autre part, ce type de véhicule peut représenter une opportunité intéressante pour ceux qui n’ont pas accès à des bornes de recharge économiques, pour ceux qui vivent dans des zones très froides qui affectent l’autonomie de la batterie et pour ceux qui recherchent une plus grande flexibilité dans leurs déplacements sans angoisse de se retrouver à pied avec un véhicule 100% électrique. Ce type de technologie peut également trouver sa place dans les véhicules utilitaires. Outre BMW et Toyota, plusieurs autres constructeurs comme Honda et Hyundai (avec la Nexo) travaillent également sur les voitures à hydrogène.
Une solution technologique de pointe
Techniquement, ils sont appelés véhicules électriques à pile à combustible (FCEV) et sont des voitures électriques qui génèrent de l’électricité grâce à une réaction chimique entre l’hydrogène contenu dans le réservoir et l’oxygène, sans aucune combustion thermique. Dans les voitures à hydrogène, le gaz n’est donc pas utilisé directement pour la traction mais génère de l’énergie qui alimente les moteurs électriques. Avec une certaine approximation, nous pouvons dire que les voitures à hydrogène peuvent être considérées comme des voitures électriques qui stockent l’énergie dans le réservoir d’hydrogène plutôt que dans les batteries. Les voitures à hydrogène sont totalement écologiques, les gaz d’échappement se combinent en vapeur d’eau, et les fameuses terres rares qui font l’objet de nombreuses critiques de la part des détracteurs de la mobilité électrique ne sont pas nécessaires ; les matériaux utilisés sont en fait sensiblement ceux d’un moteur thermique auquel on ajoute de la fibre de carbone tout au plus pour le réservoir d’hydrogène.
Quelques doutes
Les voitures à hydrogène sont très efficaces et les piles à combustible de nouvelle génération sur lesquelles BMW et Toyota travaillent offriront des performances encore améliorées. Cependant, la faible réaction du marché à l’égard des voitures électriques montre que les consommateurs européens sont plutôt sceptiques lorsqu’il s’agit d’adopter quelque chose de nouveau, même s’il est technologiquement avancé. Les coûts de développement et surtout celui de la mise en place d’un réseau d’approvisionnement, bien que certainement aidés par les collectivités locales, risquent de tuer dans l’œuf la diffusion de ce type de véhicules, empêchant de réaliser les économies d’échelle nécessaires à une une véritable diffusion.
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