2024-08-09 14:53:37
Lorsque Bruxelles a décidé d’interdire définitivement les moteurs à combustion en 2035, les constructeurs – notamment allemands – ont cherché un moyen de contourner cette décision.
Ils ont fait valoir que si les véhicules fonctionnaient avec des carburants synthétiques générés à partir d’énergies renouvelables et étaient neutres en carbone tout au long de leur cycle, cela constituerait un moyen de décarboner les transports, ce qui est l’objectif ultime de l’UE.
Cependant, pour le PDG de BMW, Olivier Zipsele passage aux carburants électroniques, comme on les appelle, “est une fausse solution” tant qu’elle n’est pas soutenue par des investissements qui encouragent leur utilisation et leur développement. Cette solution soulage également la pression sur les constructeurs automobiles et la transfère sur les compagnies pétrolières.
Dans le cas contraire, estime le responsable, “l’interdiction cachée des moteurs thermiques restera”. Plutôt que de se concentrer exclusivement sur les e-carburants, “il existe déjà aujourd’hui des solutions qui contribuent à réduire le dioxyde de carbone, comme le mélange de biocarburants avec de l’essence ou du diesel à base d’huile végétale”.
“Il existe de nombreux signes indiquant que la Commission européenne prône une fausse solution dans laquelle l’interdiction des moteurs à combustion est assouplie simplement en s’ouvrant apparemment aux carburants électroniques”, a déclaré Zipse, ancien président de l’association des constructeurs européens, Acea. .ç
Selon les données gérées par le constructeur, les carburants synthétiques pourraient améliorer immédiatement l’empreinte carbone du parc automobile de l’UE, soit plus de 250 millions de véhicules.
Le principal problème des e-carburants est leur coût de développement élevé, étant donné que les énergies renouvelables sont plus rentables si elles sont vendues sous forme d’électricité pour la consommation plutôt que pour un usage industriel pour transformer d’autres composés. C’est précisément la raison pour laquelle l’électrolyse de l’hydrogène ne décolle pas.
Tous les constructeurs européens accélèrent la transition vers les véhicules électriques, même si les ventes continuent de représenter une minorité des livraisons. Dans le cas de BMW, les modèles zéro émission représentaient 15,7% du total, avec 190.614 immatriculations, soit 24,6% de plus qu’il y a un an.
Les modèles électriques les plus populaires de la marque munichoise étaient le i4, le iX3, le iX et le iX2.
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