Bobigny : « Le coup est passé à deux centimètres de ma veine jugulaire »

Bobigny : « Le coup est passé à deux centimètres de ma veine jugulaire »

La nouvelle de l’agression a fait le tour de Bobigny en quelques heures. Mercredi soir, en pleine rue, le chef de cabinet de la mairie UDI, Mamadou Niakaté, a été poignardé. « Il était environ 19 heures et j’allais voir un ami, raconte le collaborateur du maire Stéphane De Paoli. J’étais dans la rue Estienne-d’Orves au moment où un homme d’environ 45-50 ans, que je connais de vue, m’a interpellé avec agressivité. » Que veut-il ? Dénoncer les pannes d’ascenseur régulières qui empoisonnent la vie quotidienne de sa mère. Cette dernière vit dans un immeuble de la cité Salvador-Allende où une panne a en effet été signalée à l’office HLM, propriétaire du bâtiment, qui aurait, depuis, résolu le problème.

« Je lui ai dit que je n’étais pas au courant, mais il était de plus en plus agressif, poursuit le chef de cabinet de 32 ans. Il hurlait que, comme j’étais de la mairie, j’étais censé connaître cette situation. » Soudain, l’agresseur — qui serait originaire de Bobigny mais qui vivrait aujourd’hui à Drancy — sort un couteau et poignarde Mamadou Niakaté entre l’oreille et le menton : « Le coup est passé à deux centimètres de ma veine jugulaire ». « Il y avait beaucoup de sang, raconte le chef de cabinet. Un jeune du quartier, un pilote de VTC qui était à côté à ce moment-là, m’a emmené directement à l’hôpital Avicenne. »

Des témoins de la scène

Bilan : une longue cicatrice et quinze points de suture. Dans la foulée, mercredi soir, l’ancien animateur sportif qui préside aujourd’hui un club de football de Bobigny, a déposé plainte au commissariat de la ville. Le parquet a saisi la Sûreté départementale.

Selon Mamadou Niakaté, des témoins de la scène devraient être contactés par le commissariat dans les jours qui viennent. Pour Mamadou Niakaté, il s’agit « d’un déséquilibré, d’un fou ». Au parquet d’apprécier s’il s’agit d’une tentative d’homicide ou de violences volontaires.

Suite à cette agression « intolérable », « le maire a décidé que toute agression verbale visant un élu, un cadre ou un simple agent municipal fera désormais systématiquement l’objet d’un dépôt de plainte, a indiqué le directeur de cabinet, Abdeslam Berrouane. A Bobigny, il y a sans cesse des tentatives d’intimidation de la part de gens qui réclament un logement ou qui ont besoin d’un passeport en urgence ».

2016-04-14 10:00:00
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