Bobigny : les Roms du parc de la Bergère contestent leur expulsion en justice

Les dizaines de Roms installés depuis le mois de septembre sur l’ancien site de la crèche départementale du parc de la Bergère à Bobigny (Seine-Saint-Denis) passeront-ils Noël sur place ? Sous le coup d’une procédure d’expulsion, ils se sont réunis vendredi après-midi devant le tribunal administratif de Montreuil, avant l’audience durant laquelle leur avocat a plaidé leur cause. La décision est attendue dans les prochains jours.

Le 18 novembre dernier, le tribunal administratif avait enjoint une vingtaine de familles à quitter les lieux sous cinq jours. Selon La Voix des Rroms, l’une des associations qui leur viennent en aide, les intéressés ont pris connaissance de cette décision le 22 novembre, la veille de la date butoir, « sans avoir pu se défendre devant un juge ».

La trêve hivernale de s’applique pas

C’est le conseil départemental de Seine-Saint-Denis, propriétaire du terrain, qui est à l’origine de cette procédure en référé. La collectivité justifie cette mesure, et in fine la brièveté du délai accordé, par la dangerosité que le site, par ailleurs dépourvu d’accès à l’eau, représenterait pour ses occupants.

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En réaction à cette première décision de justice, les familles roms du parc de la Bergère ont à leur tour saisi le tribunal administratif par le biais d’un référé-réexamen. Une procédure qui n’est pas suspensive, précise le conseil départemental. Le site occupé étant situé sur le domaine public, la trêve hivernale ne s’y applique pas.

Le dispositif d’hébergement d’urgence en Seine-Saint-Denis est « saturé »

Maître Lionel Crusoé, le représentant d’environ 80 personnes vivant sur le terrain en question, insiste sur le fait que ces clients « ont entrepris des démarches pour obtenir un relogement ou un hébergement, mais le dispositif est saturé ».

L’avocat fait référence aux derniers chiffres d’Interlogement 93, l’opérateur du service intégré de l’accueil et de l’orientation chargé de la plateforme téléphonique du 115 en Seine-Saint-Denis. Faute de place, aucun des 739 appels traités le 28 novembre n’a abouti à un hébergement d’urgence.

« Le département a indiqué qu’il avait une attention particulière à ce sujet, mais n’a pas proposé de solutions de relogement alors qu’il est compétent sur les questions de protection de la petite enfance et de femmes enceintes, poursuit Me Crusoé. On est resté sur notre faim. » Le conseil départemental, de son côté, souligne que cette problématique relève de la préfecture de Seine-Saint-Denis.

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2022-12-11 11:00:00
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