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Böckenförde, Dugin, Deneen : Analyse de la pensée

by Nouvelles

Le post-libéralisme aux États-Unis

Des informations récentes indiquent que les États-Unis exigent également des entreprises européennes qu’elles mettent fin à leurs programmes de diversité. La guerre culturelle américaine ne connaît pas de frontières.

Outre l’empreinte impérialiste des États-Unis, une deuxième impulsion contribue à cette situation. Le « Project 2025 », auquel s’oriente la nouvelle governance, poursuit également une ligne conservatrice contre le libéralisme. Le mentor de Vance, Patrick Deneen, considère le libéralisme comme un échec. Il n’aurait pas tenu ses promesses d’offrir une vie meilleure à tous. Pour Deneen, cet échec est dû à la libération des individus de leurs traditions communautaires, comme en témoignent notamment les aspirations à l’autodétermination des femmes, des personnes queer ou, aux États-unis, des personnes noires.

Vides libérales

On peut facilement entendre ici le fameux dictum de Böckenförde :

« L’État libéral sécularisé vit de présupposés qu’il ne peut lui-même garantir. C’est le grand risque qu’il a pris au nom de la liberté. »

Böckenförde avait également anticipé ce qui arriverait si l’État libéral sécularisé ne parvenait pas à régénérer son capital social :

« En tant qu’État libéral, il ne peut d’une part subsister que si la liberté qu’il accorde à ses citoyens est régulée de l’intérieur, par la substance morale de l’individu et l’homogénéité de la société. D’autre part, il ne peut chercher à garantir ces forces de régulation internes de son propre chef, c’est-à-dire par les moyens de la contrainte juridique et du commandement autoritaire, sans renoncer à sa liberté et – sur un plan sécularisé – retomber dans cette prétention à la totalité dont il s’était dégagé lors des guerres civiles confessionnelles. »

On peut difficilement contester que les « valeurs occidentales » se sont érodées et que la promesse de « prospérité pour tous » ne peut pas être considérée comme tenue. Cela rend compréhensible la déception de nombreuses personnes et leur adhésion à d’autres « systèmes de valeurs ». Mais on ne peut pas revenir aux empreintes idéologiques du XIXe siècle ou d’époques encore antérieures sans devenir autoritaire. L’État libéral est en effet un risque. Pour paraphraser Zarathoustra de Nietzsche :

« L’homme est une corde, tendue entre la bête et le Surhomme, une corde au-dessus d’un abîme. Un dangereux passage, un dangereux chemin, un dangereux regard en arrière, un dangereux frisson et un dangereux arrêt. »

Carlotta Voß, politologue ayant travaillé sur Thucydide, décrit l’influence de Patrick Deneen et du « mouvement post-libéral » avec ses orientations conservatrices et catholiques sur l’administration américaine actuelle, et comment ces courants chargent moralement le débat politique. Les post-libéraux veulent combler le vide du libéralisme avec les valeurs d’un « ordre naturel », des rôles de genre à l’amour de la patrie. La promesse de prospérité, fragile voire rompue pour certains, est également explicitement abordée par les post-libéraux sur le plan idéologique, même si la mise en œuvre politique concrète reste en suspens.Antilibéralisme en Russie

Étrangement, tout cela a un reflet en Russie. Poutine y propage également des valeurs traditionnelles telles que la « virilité »,la « famille » ou la « grandeur nationale »,et sollicite,comme avant la révolution russe,l’Église orthodoxe avec des contenus de foi dépassés en tant qu’Église d’État glorifiant la mort héroïque. Il considère l’Occident comme décadent, moralement sans fondement et faible, et la Russie dans un rôle missionnaire de sauveur du monde. La « philosophie » qui sous-tend cela est fournie par Alexandre Dugin. Une promesse de prospérité n’est pas mise en avant ici, la grandeur de la Russie doit suffire pour une vie bonne.

L’avenir ?

Que faire ? À quoi devraient ressembler les sociétés libérales qui prennent en compte l’avertissement de Böckenförde, qui ne misent plus sur les slogans éculés d’hier comme « la performance doit à nouveau payer » ou qui considèrent l’arbre de Noël comme l’incarnation d’une « culture dominante », des sociétés qui se demandent avec Wolf Biermann, « est-ce que tout cela devait être, ce peu de football et de permis de conduire » ?

Le FDP en Allemagne n’avait pas de réponses à cela. Récemment, Lindner n’a rien trouvé d’autre pour l’avenir du pays que de préserver le frein à l’endettement et d’« oser plus de Musk et Milei ». C’était trop peu face à Deneen et Dugin,Vance et Poutine.Des gens comme Musk s’orientent certainement moins vers Deneen que vers Murray Rothbard et ses semblables, mais le radicalisme libertaire ne veut que la liberté des super-riches, pas celle de nous tous, ce n’est pas un concept démocratique, mais un concept élitiste et autoritaire – et c’est là que différentes tendances de la pensée politique se rencontrent dans une figure de proue commune nommée Donald Trump.

Donc, que faire ?

Le Post-libéralisme aux États-Unis : Analyze et Implications

Le texte explore les contours du post-libéralisme aux États-Unis, examinant ses critiques du libéralisme, ses influences conservatrices et ses échos en Russie.

Les critiques du Libéralisme

Le post-libéralisme aux États-Unis, incarné notamment par le “Project 2025”, critique le libéralisme pour son incapacité à tenir ses promesses de prospérité. Patrick Deneen, mentor de Vance, perçoit le libéralisme comme un échec, attribuant cela à la libération des individus de leurs traditions communautaires.

L’influence de patrick Deneen

Carlotta Voß, politologue, met en lumière l’influence de Patrick Deneen et du “mouvement post-libéral” sur l’governance américaine. Ces courants promeuvent des valeurs d’un “ordre naturel”, allant des rôles de genre à l’amour de la patrie.

Échos en Russie

Le texte établit un parallèle entre le post-libéralisme américain et la politique menée par Poutine en Russie. Poutine promeut des valeurs traditionnelles et considère l’Occident comme décadent.

FAQ sur le Post-libéralisme américain

Qu’est-ce que le post-libéralisme ?

Un mouvement qui critique le libéralisme et propose des valeurs alternatives, souvent conservatrices.

Quelles sont les critiques du libéralisme ?

Le post-libéralisme critique le libéralisme pour son échec à assurer la prospérité et pour la libération des individus de leurs traditions.

Qui influence le post-libéralisme aux États-unis ?

Patrick Deneen est une figure influente, promouvant des valeurs traditionnelles et un “ordre naturel”.

Comment ce mouvement se manifeste-t-il ?

Le mouvement se manifeste par des initiatives politiques comme le “Project 2025” et une influence croissante dans l’administration américaine.

Comparaison du Libéralisme et du Post-libéralisme

| Caractéristique | Libéralisme | Post-libéralisme |

|————————|——————————————-|—————————————–|

| Valeurs principales | Liberté individuelle, progrès | Ordre naturel, valeurs traditionnelles |

| Vision de la société| individus autonomes | Communautés, rôles définis |

| Critiques | Échec à tenir la promesse de prospérité | Fragmentations sociales, décadence perçue|

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