Boeing reconnaît avoir sciemment installé un logiciel de contrôle défectueux dans son populaire avion de passagers 737-Max et avoir induit en erreur l’organisme de surveillance de l’aviation à ce sujet. C’est un crime.
Selon des documents judiciaires révélés dimanche, Boeing est parvenu à un accord avec le tribunal américain avec un aveu de culpabilité. L’entreprise plaide coupable dans l’affaire dans laquelle le ministère américain de la Justice accusait l’avionneur un accord 2021 ne pas avoir été réalisé.
L’accord initial découlait du crash de deux avions 737 Max, en Indonésie et en Éthiopie, qui a tué 346 passagers. Le 737 est l’avion volumineux de Boeing utilisé dans le monde entier pour les vols de passagers à l’intérieur d’un continent. Les compagnies aériennes comme Ryanair ne volent que sur des 737.
Les accidents mortels se sont avérés être le résultat de l’installation d’un système de contrôle défectueux sur les Boeing. Ce système ne devait prendre le contrôle de l’avion que dans des situations extrêmes, mais il l’a fait – avec des conséquences désastreuses – également dans des conditions de vol tout à fait normales. Les pilotes n’ont alors pas pu interrompre les interventions du système de contrôle.
Des contrevérités pertinentes
L’enquête menée chez Boeing a montré que l’avionneur américain était effectivement conscient du mauvais fonctionnement du système de contrôle et que deux employés de Boeing avaient clamé des contrevérités pertinentes aux enquêteurs de l’organisme américain de surveillance de l’aviation, la FAA.
Boeing a alors payé un total de 2,5 milliards de dollars : une amende pénale de 243,6 millions de dollars et des compensations aux victimes et aux compagnies aériennes qui ont dû immobiliser leur avion 737 Max pendant plus d’un an. Dans le cadre de cet accord, qui protégeait Boeing contre de nouvelles poursuites, la société était également tenue de prendre certaines mesures de contrôle et de sécurité.
Boeing a promis de prendre des mesures en matière de contrôle et de sécurité. Mais en janvier, un panneau de porte s’est envolé d’un avion 737 Max en plein vol. Miraculeusement, il n’y a eu aucun décès.
Mais en janvier, un panneau de porte d’un 737 Max s’est écrasé au milieu d’un vol d’Alaska Airlines. Miraculeusement, le pilote a pu faire atterrir l’avion en toute sécurité et il n’y a eu aucun décès, comme auparavant en Éthiopie et en Indonésie. Mais cela a donné lieu à une nouvelle enquête sur les contrôles de qualité et de sécurité chez Boeing.
487,2 millions
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Boeing verra son amende doublée, pour atteindre 487,2 millions de dollars.
Selon le ministère américain de la Justice, l’entreprise a violé les termes de l’accord initial, ce que Boeing avait initialement nié, mais qu’il a maintenant admis. Il n’a pas encore été déterminé si le juge accepterait le règlement.
La proposition de règlement double l’amende précédente de 243,6 millions de dollars pour atteindre le montant maximum de 487,2 millions de dollars. En outre, Boeing doit investir 455 millions de dollars supplémentaires dans des programmes de sécurité et un auditeur indépendant surveillera la conformité correcte chez l’avionneur pendant trois ans.
Même si le juge accepte le règlement, Boeing sera désormais classé comme entreprise pénalement condamnée. Cela pourrait signifier que de nombreux gouvernements ne sont plus autorisés à passer des commandes de défense auprès de Boeing. Ce serait un immense revers pour l’entreprise : rien que l’année dernière, elle a obtenu des commandes d’une valeur de 23 milliards de dollars du ministère américain de la Défense. Boeing s’efforcerait désormais de formuler le règlement de manière à ne pas mettre en péril ces contrats gouvernementaux.
La mémoire des 346 innocents tués par Boeing appelle à plus de justice que cela.
Les proches des victimes des crashs du Boeing 737 Max
Les familles des victimes des deux accidents de 2018 et 2019 sont tout sauf satisfaites de cet accord. Ils se sentaient auparavant marginalisés par l’accord d’immunité de 2021, qu’ils tentaient de contester devant les tribunaux pendant des années. Ils ont vu dans la nouvelle procédure une opportunité de traduire enfin Boeing en justice dans une affaire pénale. Le accord de plaidoyer met désormais un terme à cela.
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Un avocat des familles en parle « accord de cœur » pour la compagnie. “L’accord fait à Boeing des concessions que d’autres suspects criminels n’auraient jamais obtenues”, a-t-il ajouté. Ils demanderont au juge qui doit encore approuver l’accord de rejeter l’accord. « La mémoire des 346 innocents tués par Boeing appelle à plus de justice que cela. »
Des investisseurs en colère
Les scandales entourant la culture d’entreprise et de sécurité interne de Boeing ont également inquiété les investisseurs. Alors que l’aviation civile a connu une reprise comme jamais auparavant immédiatement après la crise du coronavirus et que les carnets de commandes des avionneurs sont mieux remplis que jamais, le titre ne s’est jamais remis du coup du Covid. À 113 milliards de dollars, la valeur boursière du plus grand constructeur aéronautique américain ne représente encore que la moitié de la valorisation que les investisseurs lui accordaient juste avant l’éclatement du coronavirus et les scandales.
À la suite de l’incident de la porte d’Alaska Airlines, Boeing a complètement renoncé à ses prévisions de bénéfices pour cette année et le PDG s’est abondamment excusé pour les abus.
2024-07-08 16:16:44
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