09 feb 2023 om 05:04
Après quelques années plus froides, les liens entre les États-Unis et l’Union européenne se sont à nouveau renforcés sous la houlette du président Joe Biden. Cependant, un vent froid s’est maintenant levé. L’UE est en colère contre la façon dont les États-Unis jettent des centaines de milliards d’argent public dans les industries vertes. Aujourd’hui et demain, les pays de l’UE discutent de plans de riposte. C’est ce qui se passe.
La source de l’insatisfaction est une loi américaine : le soi-disant Inflation Reduction Act (IRA). La loi doit freiner la hausse rapide des prix dans le pays, mais ce paquet comprend également 369 milliards de dollars (343 milliards d’euros) de “subventions vertes”.
Cette pile d’argent est par exemple destinée à inciter les Américains à acheter une voiture électrique. Ils peuvent obtenir un avantage fiscal de plus de 7 000 euros sur cette voiture, à condition qu’elle ait été construite aux États-Unis.
Cela conduit à la colère en Europe, car les trucs américains sont prioritaires. Il devient de plus en plus intéressant pour les Américains d’acheter « américain ». Cela pourrait être une raison pour les entreprises de faire leurs valises et de déplacer leur production aux États-Unis.
L’UE déclare que cela n’est pas autorisé : les règles commerciales stipulent que tous les produits doivent être traités de la même manière, quel que soit leur lieu de fabrication. La colère européenne à ce sujet n’a pas encore conduit à un changement de cap.
Et donc l’UE envisage maintenant de riposter. Bruxelles propose, entre autres, d’assouplir les règles en matière d’aides d’État pour les “industries vertes”. Cela conduit immédiatement à la grogne au sein de l’UE, car les pays les plus riches ont plus d’argent à distribuer. Cela pourrait donc conduire à un avantage concurrentiel pour l’Allemagne, par exemple.
À plus long terme, la Commission souhaite également créer une nouvelle cagnotte pour accélérer la transition numérique et verte.
Comme toujours, une nouvelle cagnotte européenne entraîne à nouveau des tracas. Un tel pot doit bien sûr être rempli et cela conduit à des questions telles que : d’où vient l’argent ? Et qui le paie ? Par exemple, il y a des appels à emprunter en commun pour cela et donc à s’endetter ensemble.
Les Pays-Bas ne veulent pas d’un autre fonds. Le gouvernement dit voir du bon dans de nombreuses propositions de Bruxelles, mais la création d’un nouveau fonds va trop loin.
Les Pays-Bas préféreraient voir les pots actuels utilisés de manière plus intelligente. “Il y a déjà tellement d’argent qui circule”, a récemment déclaré le Premier ministre Mark Rutte. La Haye est favorable à d’autres mesures, telles que les règles plus flexibles en matière d’aides d’État.