2024-04-12 19:06:55
Cela n’était pas arrivé depuis des années que JP Morgan chutait en Bourse après l’annonce de ses données trimestrielles. C’est arrivé aujourd’hui. Non pas pour la déception des bénéfices réalisés mais pour celle relative aux “guidances” sur les comptes de fin d’année fournies par le PDG Jamie Dimon, qui ont été légèrement inférieures aux attentes du marché. Ce qui arrive à ceux qui, comme JP Morgan, ont une valorisation boursière de 560 milliards de dollars et se négocient à un multiple cours/bénéfice de 12. Un niveau qui est environ le double de celui auquel les actions se négocient encore en moyenne dans les grandes banques européennes malgré le rallye des deux dernières années.
Et c’est précisément cette sous-estimation qui conduit de nombreux analystes et investisseurs internationaux – inversant une tendance de dix ans – à préférer (pour l’instant) les banques européennes aux banques américaines. Le fondateur d’Algebris, Davide Serra, l’a déclaré ces derniers jours au Salone del Risparmio. Et cela a été réitéré hier par un rapport de Mediobanca Securities au titre sans équivoque : « Banques européennes, la fête ne fait que commencer ».
Le thème principal, dans un contexte général de taux d’intérêt voués à baisser mais restant élevés, est justement la sous-évaluation des banques européennes au regard des perspectives de bénéfices attendues. «Le récent rallye a fait augmenter l’IP/E des banques européennes seulement de 6 à 7% – écrit l’équipe d’analystes dirigée par Andrea Filtri – un niveau qui est 20% inférieur à la moyenne historique à long terme». Ce qui motive les prix, même dans un contexte de baisse attendue des taux sur la période triennale 2024-2026, c’est la prévision d’une croissance à deux chiffres de la rentabilité.
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