Bourses dans le rouge, Milan au plus mal et l’Allemagne entre en récession

L’attention reste forte sur les marchés financiers qui, en ce début de séance, perdent à nouveau du terrain après une ruée vers de fortes ventes. Encore une fois, Piazza Affari est la plus pénalisée. A 10h00 à Milan, l’indice FtseMib perdait 0,73%. Le Dax de Francfort (-0,62 %) est également en baisse, tout comme l’Ibex 35 de Madrid (-0,28 %), le Ftse 100 de Londres (-0,48 %) et le Cac 40 de Paris (- 0,50 %).

Les inquiétudes concernant la dette américaine restent au premier plan. Le pays pourrait se retrouver en défaut à partir du 1er juin. Les marchés financiers suivent de près l’évolution des négociations. Hier soir, les agences de notation se sont prononcées : Fitch a décidé de mettre la notation du pays sous observation, avec des implications négatives.

De nouvelles sources d’inquiétude viennent également des données macroéconomiques avec l’entrée de l’économie allemande en récession. Le produit intérieur brut (PIB) de la locomotive de l’Europe s’est contracté de 0,3 % en rythme trimestriel de janvier à mars, le deuxième trimestre consécutif. C’est ce qu’a déclaré l’Office fédéral de la statistique qui a révisé les estimations initiales fin avril, qui indiquaient toujours une stagnation. Deux trimestres négatifs consécutifs s’appellent une récession technique. L’économie allemande a été ralentie par la contraction de la consommation privée, qui a chuté de 1,2 % au premier trimestre. L’une des raisons est probablement la perte de pouvoir d’achat des consommateurs due à une forte inflation.

Le retour de la volatilité met le marché boursier en difficulté. Les titres à revenu fixe évoluent également : dans la matinée, le rendement du BTP italien à dix ans montait à 4,35 % contre 4,32 % à la précédente clôture. L’accent est mis sur les progrès dans le Pnrr. Le gouvernement enverra la révision de son plan à Bruxelles d’ici juillet en accord avec l’Europe. C’est ce qu’a déclaré le sous-secrétaire à l’économie Federico Freni, excluant également que le retard dans le recouvrement de la troisième tranche de 19 milliards provoque un problème de liquidité à couvrir par l’émission de dette supplémentaire.

Parallèlement, l’écart de rendement entre l’Italie et l’Allemagne sur le segment à dix ans est de 185,9 points de base contre 186,9 à la clôture précédente.

Pour en revenir à Piazza Affari, au début, les pertes les plus importantes sont pour Pirelli, Iveco et Telecom Italia qui reculent de plus de deux points de pourcentage. Bon pour Generali après un trimestre solide et la confirmation de tous les objectifs du plan. Au lancement, le titre gagne plus de 1%.