2023-07-13 15:38:05
Le ralentissement plus fort que prévu de l’inflation américaine (+3% en juin) montre ses effets évidents sur le marché : les actions rebondissent sur le pari que le cycle de hausse de la Fed touche à sa fin. Les analystes pensent qu’il bougera à nouveau en juillet, mais il pourrait s’agir de la dernière hausse. A la BCE, cependant, il ressort du procès-verbal de la dernière réunion que pour que les prévisions d’inflation de la BCE se concrétisent, le Conseil des gouverneurs doit, au minimum, procéder à deux hausses de taux successivement en juin et juillet, qui étaient déjà incluses dans les hypothèses sur lesquelles reposent les prévisions.
Les actions asiatiques ont atteint des sommets en trois semaines, les actions technologiques de Hong Kong entrant dans la quatrième journée du rallye alors que le Premier ministre chinois Li Qiang est revenu pour rencontrer les dirigeants de Big Tech, laissant espérer que le bras de fer et le resserrement réglementaire du secteur touchent à leur fin. En revanche, Pékin a besoin de ses meilleures forces pour relancer une économie qui ne cesse de décevoir. Dernier symptôme en date : le commerce chinois s’est effondré en juin, avec des exportations en baisse de 12,4% par an et des importations en baisse de 6,8% par an, enregistrées en raison du ralentissement de la demande mondiale suite à la hausse des taux d’intérêt par les banques centrales du monde entier pour lutter contre l’inflation . Entre janvier et juin, le volume total des échanges commerciaux de la Chine a chuté de 5 %, une indication supplémentaire de la nécessité d’une relance de la part des autorités.
Les demandes de chômage aux États-Unis chutent de façon inattendue
Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis chutent par surprise. Les données s’élevaient à 237 000 unités, contre les 249 000 de la semaine précédente et les 250 000 attendus par le marché. La moyenne sur quatre semaines s’est établie à 246 750 demandes, en baisse par rapport aux 253 500 de la semaine dernière et bien en deçà des 255 390 attendus par les analystes.
BCE, minute : les taux se rapprochent du niveau maximum
“Un très large consensus” au sein du directoire de la BCE en juin dernier a soutenu la hausse des taux de 25 points de base proposée par l’économiste en chef d’Eurotower Philip Lane, “bien qu’initialement une préférence ait également été exprimée pour une augmentation des taux directeurs de la BCE de 50 points de base, compte tenu du risque que l’inflation élevée deviendra plus persistante.
En particulier, il ressort du compte rendu de la réunion, “le bien-fondé de s’en tenir à une approche data-dependent, réunion par réunion, dans un contexte d’incertitude, a été souligné, d’autant que les taux se rapprochent d’un niveau maximum possible”.
BCE, minute : au moins deux hausses en juin et juillet
“Il a été rappelé que, pour que les prévisions d’inflation se réalisent, le Conseil des gouverneurs” de la BCE “devait encore, au minimum, procéder à deux hausses successives des taux d’intérêt en juin et juillet, hausses incorporées dans les hypothèses de dont ils ont fondé les projections”. C’est ce que l’on lit dans le procès-verbal de la BCE relatif à la réunion de politique monétaire de juin au cours de laquelle une hausse des taux d’intérêt de 25 points de base a été annoncée. “En commençant par les perspectives d’inflation, les membres” du Conseil des gouverneurs étaient globalement d’accord avec l’évaluation selon laquelle, avec la révision à la hausse de la trajectoire d’inflation dans les projections des services de juin, l’inflation devrait rester trop élevée pendant trop longtemps, jetant ainsi un doute sur la capacité il revenait à l’objectif en temps opportun.Avec les révisions à la hausse de l’inflation globale et de l’inflation sous-jacente, le retour à l’objectif de « 2 % » a de nouveau été repoussé plus loin dans le De plus, les risques à la hausse pesant sur les perspectives d’inflation sont toujours que l’on pense prévaloir, principalement en raison d’une dynamique salaires-prix plus persistante que celles intégrées dans les projections.”
BCE, certains banquiers demandent moins d’accent sur l’inflation sous-jacente
Les membres du Conseil des gouverneurs de la BCE se sont dits préoccupés par la persistance de l’inflation sous-jacente, mais certains ont également souligné que la BCE ne devrait pas trop mettre l’accent sur l’inflation sous-jacente, car son mandat est lié à l’inflation nominale. De plus, l’inflation sous-jacente ne représente pas la consommation des ménages et n’a jamais été un bon indicateur de l’inflation future. C’est ce qui ressort du compte rendu de la réunion de Francfort des 14-15 juin. L’inflation sous-jacente a peut-être encore atteint son point de basculement, même si cela peut prendre un certain temps avant une baisse régulière.
L’Europe continue le rallye
Les bourses européennes légèrement sous les plus hauts de la journée en milieu de séance, les indices consolidant les gains de la veille, favorisés par le ralentissement de l’inflation américaine. Milan progresse de 0,93%, marquant la cinquième hausse consécutive et restant au plus haut depuis septembre 2008, Paris de 0,76%, Francfort de 0,58%, Londres de 0,32%. Les contrats à terme de Wall Street sont également en hausse. Outre les données macro qui arrivent aux États-Unis (allocations chômage et prix à la production), l’attention se porte sur les minutes de la BCE, utiles pour comprendre les prochains mouvements de l’Eurotower, même s’il est très probable qu’elle se poursuivra avec une politique agressive stratégie.
La Mef alloue 10 milliards de Btp de 3 à 30 ans
Le Trésor a mis aux enchères 10 milliards de Btp avec des maturités de 3-7-15 et 30 ans, après avoir enregistré une demande globale très positive pour tous les différents types d’obligations. Le rendement de l’obligation à trois ans a augmenté de 25 points de base, celui de l’obligation à sept ans de 14 points de base. Dans le détail, 4,5 milliards d’euros d’obligations à 3 ans, 3 milliards d’euros d’obligations à 7 ans et 1,250 milliard d’euros chacun pour les maturités 15 et 30 ans ont été attribués.
Bourses, l’Europe accélère. Milan +1%
Déjà en hausse, les Bourses européennes reprennent courage et consolident les gains réalisés la veille, favorisés par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis. Les achats récompensent surtout la technologie (+1,28% l’euro stoxx 600 du secteur), la pharmacie (+0,8%) et le secteur des matières premières (+0,98%). Milan, en hausse pour la cinquième séance consécutive et au plus haut depuis septembre 2008, se rapproche du seuil des 29 000 points avec une hausse de 1,05 %. Paris (+0,66%), Francfort (+0,64%), Londres (+0,23%, après le démarrage à la parité), Madrid (+0,58%) et Amsterdam (+0,72%).
Production industrielle, +0,2% dans la zone euro en mai
En mai, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,1% dans l’UE par rapport à avril, selon les estimations d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. En avril, la production industrielle avait augmenté de 1% dans la zone euro et de 0,6% dans l’UE. Par rapport à l’année dernière, la production industrielle a diminué de 2,2% dans la zone euro et de 1,8% dans l’UE. Dans le détail, la production de biens d’équipement a augmenté de 1%, les biens intermédiaires et les biens de consommation durables de 0,5% et les biens de consommation non durables de 0,3%, tandis que la production d’énergie a diminué de 1,1%. Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles, les plus fortes hausses mensuelles ont été enregistrées en Slovénie (+7,9%), en Croatie (+4,3%), en Slovaquie et en Finlande (+2,5% chacun). Les plus fortes baisses ont été observées en Irlande (-4,9%), en Lituanie (-2,8%), en Roumanie et en Belgique (-1,2% chacune).
Piazza Affari commence positif, mais prudent
Piazza Affari ouvre la séance d’aujourd’hui en hausse, le Ftse Mib gagnant 0,16% à 28 597,12 points au départ. La journée d’hier s’est terminée par une forte hausse à +1,75 %, sur la vague de ralentissement des données d’inflation aux États-Unis. L’action Moncler (+0,95%) se démarque dès les premières séances de bourse, suivie par celles de Stmicroelectronics (+0,5%), Finecobank (+0,48%) et Tim (+0,46%). Les ventes les plus élevées ont plutôt été enregistrées par Cnh Industrial (-1,07%), Leonardo (-0,67%), Prysmian (-0,32%) et Ferrari (-0,24%).
Clôture en forte hausse pour la Bourse de Tokyo
La Bourse de Tokyo termine ses transactions avec une hausse soutenue après les dernières données montrant une réduction de l’inflation aux États-Unis et la possibilité d’une pause dans le resserrement monétaire de la Réserve fédérale. L’indice de référence Nikkei a avancé de 1,49% à 32 419,33, avec un gain de 475 points. Sur le marché des changes, le yen a repris du terrain face au dollar à 138,30 et face à la monnaie unique à 154,20.
Enel, vendu en Australie pour 400 millions
Enel, à travers sa filiale à 100% Enel Green Power, a signé un accord avec Inpex Corporation, pour la vente de 50% des deux sociétés qui détiennent tous les actifs du Groupe en Australie, en particulier Enel Green Power Australia Pty et Enel Green Power Australia Trust, actuellement détenue à 100% par EGP, pour un montant total d’environ 400 millions d’euros de valeur d’entreprise, visée à 100%, dont environ 140 millions d’euros de dettes. L’opération, explique l’entreprise dans une note, s’inscrit dans le plan stratégique actuel d’Enel, qui prévoit la création de partenariats dans certaines activités et zones géographiques pour augmenter la création de valeur.
Les Bourses asiatiques tournent rond grâce à la baisse de l’inflation américaine
Les Bourses asiatiques sont rassurées par le ralentissement de l’inflation américaine en juin, qui pourrait mettre un terme aux hausses de taux de la Réserve fédérale. A Tokyo, l’indice Nikkei a enregistré une hausse de 1,48%. Les actions chinoises sont en forte hausse malgré des données décevantes qui ont enregistré une baisse de 12,4 % en glissement annuel des exportations chinoises en juin. A Hong Kong, l’indice Hang Seng progresse de 2,42%, à Shanghai, l’indice composite progresse de 1% tandis que Séoul gagne 0,84%.
Wall Street au plus haut depuis avril 2022. L’euro jamais aussi fort depuis plus d’un an
Hier, séance en hausse à Wall Street et clôture au plus haut depuis avril 2022 après le ralentissement de l’inflation américaine. Les prix à la consommation ont augmenté de 3 % par an en juin, le plus bas depuis mars 2021, contre 4 % en mai. Le chiffre « core », c’est-à-dire celui purgé de la composante prix de l’alimentation et de l’énergie, a progressé de 4,8 %, au plus bas depuis août 2021, après +5,3 % en mai. Les prix à la production sont également attendus aujourd’hui, toujours par rapport au mois dernier. Ces données donneront des indications supplémentaires aux investisseurs sur les prochains mouvements de la Réserve fédérale ; maintenant, certains analystes pensent que la banque centrale américaine peut arrêter le resserrement avec la hausse de juillet, désormais considérée comme certaine. Le Dow a gagné 0,25%, le S&P500 a gagné 0,74% et le Nasdaq 1,15%. Le dollar s’est affaibli avec l’euro, en effet, en hausse de 1,14% à 1,1136 dollar, au plus haut depuis plus d’un an.
#Bourses #daujourdhui #juillet #Marchés #euphoriques #après #baisse #linflation #américaine #Minutes #BCE #moins #deux #hausses #juin #juillet
1689291567