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Bradycardie induite par le remdesivir chez les patients hospitalisés pour une infection par le SRAS-CoV2 : un mécanisme à médiation vagale possible

Bradycardie induite par le remdesivir chez les patients hospitalisés pour une infection par le SRAS-CoV2 : un mécanisme à médiation vagale possible

Récemment, des études de séries de cas sur des patients infectés par le SRAS-CoV-2 ont rapporté une association entre l’administration de remdesivir (RDV) et la bradycardie accidentelle. Cependant, le phénomène n’a pas encore été décrit en détail. Nous avons mené une étude cas-témoins rétrospective pour évaluer la survenue de bradycardie liée au RDV chez les patients hospitalisés pour une pneumonie à SRAS-CoV2. Nous avons évalué rétrospectivement 71 patients, hospitalisés dans six services de médecine interne de la région de Milan, atteints de COVID-19 léger à modéré qui ont reçu RDV (groupe RDV) et 54 témoins, appariés pour le sexe, l’âge et la gravité de la maladie à l’admission (CTR groupe). La valeur moyenne de la fréquence cardiaque enregistrée au cours des deux premiers jours d’hospitalisation a été considérée comme la fréquence cardiaque de base (FCb). Les valeurs de fréquence cardiaque relatives au traitement de 5 jours et aux 5 jours post-traitement ont été extraites pour le groupe RDV, tandis que les valeurs de fréquence cardiaque relatives à 10 jours d’hospitalisation ont été prises en compte pour le groupe CTR. Les valeurs ΔHR ont été calculées en tant que chute maximale de la FC par rapport à la FCb. Les associations possibles entre le ΔHR et les facteurs clinico-démographiques ont été évaluées par une analyse de régression. Le groupe RDV a présenté une incidence significativement plus élevée de bradycardie par rapport au groupe CTR (56 % contre 33 %, OR 2,6, IC à 95 % 1,2-5,4, valeur p = 0,011). De plus, le groupe RDV a montré des valeurs ΔHR plus élevées que le groupe CTR. La fréquence cardiaque a progressivement diminué avec l’administration quotidienne de RDV, atteignant la chute maximale au jour six (-8,6 ± 1,9 bpm). Dans le groupe RDV, les patients ayant présenté une bradycardie présentaient une chute plus importante de la fréquence cardiaque, des valeurs d’alanine aminotransférase (ALT) plus élevées au départ (bALT) et pendant la période d’administration du RDV. ΔHR était positivement associé à HRb (β = 0,772, p < 0,001) et bALT (β = 0,245, p = 0,005). En conclusion, nos résultats ont confirmé une association significative entre l'administration de RDV et le développement de la bradycardie. Cet effet était proportionnel à la fréquence cardiaque de base et était associé à des niveaux plus élevés d'ALT de base, suggérant une interaction possible entre le métabolisme hépatique du RDV et un effet à médiation vagale sur la fréquence cardiaque en raison de la disponibilité accrue des métabolites du RDV.

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Mots clés:

Système nerveux autonome; COVID-19[FEMININE;Rythmecardiaque;Remdésivir ;Activitévagale.

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