Braquage avorté et course-poursuite : le jugement vient d’être rendu

Le 6 février 2020 vers 18 h 00, le personnel d’un magasin de téléphonie à Marche-en-Famenne a remarqué des comportements suspects de la part de trois individus. L’un des employés a eu la présence d’esprit de fermer la porte au nez de l’un d’entre eux, qui avait le visage dissimulé, et qui semblait vouloir braquer le commerce. L’employé est tombé au sol. Les criminels ont alors décidé de rebrousser chemin et de monter dans une voiture, une Seat, où les attendait un quatrième homme. Le signalement du véhicule a pu être donné. La voiture des individus a été repérée sur la N63 en direction de Liège. La police s’est lancée à leur poursuite, mais il a fallu parcourir des kilomètres sur la route du Condroz avant que cette course ne prenne fin. En effet, elle s’est terminée à Nandrin, au niveau du “rond-point des vaches”, lorsque la Seat des fuyards a percuté un autre véhicule.

Les quatre occupants ont ensuite réussi à s’enfuir à pied. L’un d’entre eux a été rapidement arrêté dans un magasin de jardinage. Un deuxième a été repéré un peu plus tard dans un arbre, frigorifié, après avoir tenté de se cacher dans une serre puis dans l’eau. Par la suite, des informations parvenues à la police ont permis d’identifier les noms des deux fugitifs présumés.

Plus de trois ans après ces événements, les quatre individus, tous originaires de la région liégeoise, ont été cités devant le tribunal correctionnel de Marche pour cette tentative de braquage suivie d’une course-poursuite. Ils devaient répondre d’une tentative de vol avec violence et d’une entrave méchante à la circulation. Le jugement vient d’être rendu. Un des accusés, Kilvest Sufaj, qui avait un rôle limité et était resté dans la voiture, a été condamné à effectuer 180 heures de travail. Ses aveux ont joué en sa faveur.

Quant aux co-accusés Thiermo Bah et Hassan Khayat (ce dernier étant absent lors du procès), ils ont écopé chacun de deux ans de prison.

En ce qui concerne le quatrième accusé, bien qu’il ait pu évoluer dans un milieu commettant ce genre de braquage, le tribunal estime qu’il n’y a pas de preuve de sa participation dans ces faits et le déclare donc non coupable.