Mardi 2 mai, les écoliers sont arrivés au Fort de Bron. Venus des écoles Jules-Ferry et Alsace-Lorraine, ils ont parcouru la ville, à la recherche des plaques de rues et des monuments évoquant des personnages ou des événements de la Seconde Guerre mondiale. Lors de leur halte à l’hôtel de ville, où ils ont été reçus par le maire, ils ont interprété la Marseillaise, le chant des Partisans et l’hymne européen. Ils ont ensuite écouté le récit de Christiane Babolat, témoignant des mémoires de son père déporté à Buchenwald.
Pour Imran, Victor, Alya et leurs 75 camarades de CM1/CM2, cette intervention était le chaînon manquant dans le travail qu’ils ont mené ces dernières semaines avec leurs professeures.
Les panneaux qu’ils ont réalisés et exposés dans les salles du fort, racontent leurs découvertes : Jean-Moulin, Pétain, Hitler, les Jeux olympiques dans l’Allemagne nazie, l’armement, le rôle des 35 000 femmes engagées dans la Résistance, le débarquement de Normandie, les enfants d’Izieu ou la vie quotidienne pendant l’occupation… chacun avait choisi son domaine de recherche.
« Hitler, c’était un peu le chef de Pétain », raconte Eden, qui sait parler de la zone libre et de la zone occupée. Mila a réfléchi sur l’information en temps de guerre : « Il fallait se méfier de la propagande. Mais c’est encore valable aujourd’hui, en temps de paix. »
Sur leur trajet, ils ont fait un arrêt devant le monument aux fusillés de Montluc, Adem ajoute : « Ils sont morts à 20 ans et moi j’ai pensé à eux. » Dans le square dédié à Jeanne Veses, Maryam a appris son rôle dans la Résistance : « Elle était agent de liaison et donnait des informations secrètes aux combattants. »
Dans les rangs, les parents accompagnateurs profitent aussi de l’événement. Frédéric : « Les monuments on n’y fait pas attention et pourtant, ils parlent de nos concitoyens, de ce qui est arrivé ici. » Anne : « Aujourd’hui j’en sais beaucoup plus sur Roger Pestourie, Pierre Dubœuf ou Michel Lacroix ! » Les parents sont d’accord : « Il n’est jamais trop tôt pour sensibiliser les enfants. »
Les enseignantes, Mmes Barthélémy, Maillet et Mangematin se disent satisfaites du succès de cette journée sportive et historique : « Cette période de l’Histoire est au programme, nous avons pu la vivre au cœur de notre ville. Nous semons des graines, les élèves reverront ça au collège. »
Dans l’Est-Lyonnais, les Chemins de la Mémoire ont réuni près de 1 000 écoliers à Bron, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne. Ils étaient 4 000 dans l’ensemble du département. À retrouver sur internet :
2023-05-03 20:09:29
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