L’Éducation nationale manque de tout : les personnels sont sous-payés, les classes sont surpeuplées, les bâtiments scolaires doivent être désamiantés et rénovés pour lutter contre la crise écologique, les conditions de travail se dégradent… Le sous-investissement de l’État dans l’école publique a entraîné une hausse de l’enseignement privé, de 95% Catholique et ségrégué.
Mais le budget 2025 prévoit une aggravation : avec 4 000 postes supprimés, l’école va souffrir de cette austérité imposée.
Rentrée scolaire 2025 : 4 000 postes en moins ? C’est NON !
Le ministère a largement mis à mal l’école entre les réformes des lycées, du baccalauréat, Parcoursup, l’école de la confiance et récemment le « choc du savoir »… près de 9 000 postes ont déjà été supprimés depuis 2017 dans l’enseignement secondaire ! Les effets de cette politique se font déjà sentir : aggravation des inégalités sociales, crise d’attractivité, dégradation des conditions de travail… voilà que le ministère frappe à nouveau fort au premier échelon qui devrait subir 3 155 suppressions de postes sur les 4 000 annoncées.
Le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé une revalorisation historique pour les enseignants, CPE et Psy-EN à la rentrée 2023. Mais les mesures salariales sont loin de compenser la perte de notre niveau de revenus et laissent de côté une partie des enseignants en milieu de carrière, sans parler des autres personnels (AESH, AED, administratif, médico-social), qui ont été largement oubliés et qui subir une précarité inacceptable !
Les augmentations du point d’indice ne constituent pas une augmentation de salaire : elles constituent simplement une évolution du point d’indice au regard de l’inflation. Mais cela ne compensera pas le gel du point d’indice entre 2011 et 2022, d’autant que ces hausses sont inférieures à l’inflation qui a atteint des records ces dernières années. Malgré ces hausses du point d’indice, le salaire moyen des enseignants reste inférieur au salaire moyen des enseignants des autres pays de l’OCDE.
Au cours des 20 dernières années, les fonctionnaires ont perdu 27 % de leur salaire !
Attaques contre des agents publics : NON !
Mais les attaques ne s’arrêtent pas là puisque le Ministre de la Fonction Publique Kasbarian a annoncé que le Gouvernement allait amender le projet de loi de finances afin de :
- augmenter de un à trois le nombre de jours de carence en cas d’arrêt de travail pour les agents publics ;
- de réduire de 10 % la rémunération des fonctionnaires pendant les trois mois d’arrêt de travail ordinaire.
Il s’agit d’une nouvelle attaque contre tous les agents qui font vivre au quotidien la fonction publique.
Le ministre Kasbarian accuse les personnels de la fonction publique d’« absentéisme », laissant entendre qu’ils sont constamment absents, mais ils sont moins absents que les salariés du privé (10,2 jours contre 11,6 jours dans le privé). Perdre 10% de son salaire quand on est malade et suivre les prescriptions médicales d’arrêt de travail, c’est intolérable ! En 2022, les enseignants étaient absents pour raisons de santé tout autant que les salariés du privé, alors que leurs conditions de travail se sont nettement dégradées.
SUD éducation s’oppose à ces mesures injustifiables et alerte sur leurs conséquences sur les personnels confrontés à des conditions de travail plus difficiles, en éducation prioritaire par exemple, mais aussi sur les personnels handicapés dont les conditions de travail ne sont que trop rarement adaptées, pour les femmes dont la prise en charge des douleurs menstruelles et de l’endométriose reste inadéquat. Cette mesure est encore plus abusive quand on constate l’absence de santé au travail dans l’Éducation nationale.
Le gouvernement et l’extrême droite s’associent pour nous imposer une société violente et discriminante à l’égard des individus en fonction de leurs origines, de leur religion réelle ou supposée, de leur sexe, de leur orientation sexuelle et de leur handicap.
→ SUD éducation revendique :
- l’augmentation des salaires et du salaire minimum, ainsi que leur indexation sur les prix ;
- l’abrogation de la réforme des retraites ;
- le développement des services publics (transports, santé, éducation, poste, etc.) sur l’ensemble du territoire.
SUD éducation soutient la construction d’une mobilisation forte à travers la grève dans l’unité.
SUD éducation appelle à une mobilisation massive pour défendre le service public.
Ensemble, mobilisons-nous pour améliorer la vie de tous !
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