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Bullet est à travers l’église: c’est ce que le plan industriel vert tant attendu de la Commission européenne | Nouvelles

Bullet est à travers l’église: c’est ce que le plan industriel vert tant attendu de la Commission européenne |  Nouvelles

La Commission européenne a présenté aujourd’hui son plan industriel vert tant attendu. Le « Green Deal Industrial Plan » est la réponse européenne aux milliards américains de subventions pour l’industrie verte et à la concurrence déloyale de la Chine. À court terme, les États membres auront la perspective de 270 milliards d’euros de prêts et de subventions européens, même si peu d’argent frais sera ajouté.

Le plan contient peu de surprises majeures. Il y a deux semaines, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a Forum économique mondial de Davos toutes les grandes lignes. Jeudi et vendredi prochains, les chefs d’Etat et de gouvernement discuteront du plan lors d’un sommet européen spécial à Bruxelles.

VOIR. Von der Leyen propose un Green Deal industriel à Davos

Compétitivité

Avec son plan industriel vert, la Commission veut préserver l’avance que l’industrie européenne a aujourd’hui dans le domaine des technologies vertes. “Nous n’avons cette opportunité de montrer la voie avec rapidité et ambition qu’une fois par génération”, déclare von der Leyen. Ses propositions ne sont pas explicitement dirigées contre d’autres pays ou blocs de puissance, mais ce n’est un secret pour personne que l’Europe se préoccupe de sa compétitivité et de son développement industriel. La crainte n’est pas sans fondement que les États-Unis, avec leur loi sur la réduction de l’inflation (IRA), attirent les entreprises européennes aux États-Unis ou les encouragent à investir là-bas plutôt que dans l’UE. Le plan d’investissement américain pèse 367 milliards de dollars (337 milliards d’euros).

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Technologie propre

Le plan européen doit avant tout faciliter les investissements et le financement des technologies propres locales. À cette fin, la Commission poursuit diverses avenues. Comme on le sait depuis un certain temps, elle souhaite assouplir les règles en matière d’aides d’État. Cela devrait permettre aux États membres d’injecter de l’argent dans la production de batteries, de panneaux solaires, d’éoliennes, de pompes à chaleur et de cellules électrochimiques, dans le captage et le stockage du CO2 et dans les matières premières nécessaires à la production de ces matériaux. Il doit également être possible de soutenir le financement de toutes les sources d’énergie renouvelables.

Le nouveau cadre des aides d’État devrait être lancé dans les prochaines semaines et restera en vigueur jusqu’à fin 2025. En outre, la Commission souhaite relever le plafond de notification des aides d’État, ce que l’on appelle l'”exemption par catégorie”. Le déploiement de projets dits transfrontaliers d’intérêt européen commun, impliquant plusieurs pays, est simplifié. Puisque tous les États membres pourront procéder de la même manière, la Commission espère limiter au maximum les perturbations du marché intérieur dans le cadre de la course mondiale aux subventions.


Capacités financières

Mais bien sûr, tous les États membres n’ont pas la capacité financière de pays comme l’Allemagne et la France pour soutenir leur industrie. L’accès aux aides européennes à l’industrie verte est ainsi facilité. Concrètement, les États membres pourront concevoir le nouveau chapitre REPowerEU de leur plan de relance national (qui leur permet de recevoir un soutien à l’investissement du fonds de relance corona) de manière à pouvoir l’utiliser pour subventionner leur industrie verte. La Commission leur conseille, entre autres, d’accorder des crédits d’impôt et autres avantages fiscaux, mais aussi d’investir dans la reconversion des salariés afin qu’ils puissent travailler dans les technologies propres.

La Commission offre aux États membres 270 milliards de dollars. Sur ce montant, 20 milliards d’euros sont de l’argent frais, mis à disposition sous forme de subventions. Les 5,4 milliards d’euros du fonds pour atténuer l’impact du Brexit pourraient également être utilisés pour des investissements verts, suggère la Commission. Les 225 milliards d’euros restants concernent les prêts encore disponibles dans le cadre du fonds corona.

Nouveau fonds d’investissement

REPowerEU était initialement destiné à accélérer la transition énergétique européenne loin des combustibles fossiles. Le cadre de ce plan est en cours d’ouverture, la Commission souhaite que les États membres soumettent leurs plans de relance ajustés d’ici le 30 avril. Pour débloquer rapidement des financements européens – en mars, Washington devrait publier de nouvelles directives pour puiser dans les subventions de l’IRA -, la Commission veut se tourner vers d’autres sources, telles que le Fonds pour l’innovation.

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À moyen terme, les États membres devraient également bénéficier d’un nouveau fonds d’investissement – un fonds de souveraineté, selon les termes de la Commission. Lors de l’examen du budget européen à long terme d’ici l’été, elle annoncera plus de détails.

Cadre réglementaire prévisible et simple

En plus d’un financement accru, l’industrie verte bénéficie également d’un cadre réglementaire plus prévisible et plus simple, estime la Commission. À cette fin, elle a élaboré un «Net-Zero Industry Act». L’accélération des procédures d’autorisation des projets industriels y est l’un des principaux objectifs. Il y aura également une loi sur les matières premières critiques pour aider l’UE à accéder aux matières premières stratégiques pour son industrie – pensez au lithium. On savait déjà que la Commission travaillait également sur une réforme du marché de l’électricité.

Enfin, l’Europe aspire à plus de coopération internationale, ce qui n’est pas sans importance à une époque où de plus en plus de pays suivent une voie protectionniste. La Commission continue donc de se concentrer sur les accords de libre-échange avec les pays tiers. La garantie des chaînes d’approvisionnement est un objectif crucial dans ce contexte. En revanche, elle souhaite continuer à lutter contre les pratiques commerciales déloyales.

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