2024-03-24 18:10:56
«Le théorème de Margherita» est une histoire d’émancipation féminine qui raconte la chute et la renaissance d’une jeune doctorante en mathématiques, la talentueuse Ella Rumpf.
Tu n’es pas obligé de faire des maths se mêler aux sentiments: c’est ce que Laurent Warner (Jean-Pierre Darroussin), professeur à l’École Normale Supérieure parisienne – connue de tous sous le nom d’ENS – ne cesse de répéter à sa doctorante Marguerite Hoffman (Ella Rumpf). Tu dois savoir contrôlez vos émotions quand il s’agit de chiffres, mais pour Marguerite la discipline que Warner voudrait lui imposer ça s’effondre lorsqu’il présente les résultats de ses recherches sur La conjecture de Goldbach: un autre doctorant tout juste arrivé d’Oxford, Lucas Savelli (Julien Frison), que Warner a étonnamment accepté de suivre, remarque une erreur et il le dit devant tout le monde. Et le monde de Marguerite s’effondre autour d’elle : humiliée et désespérée, elle abandonne la classe mais aussi son projet de doctorat. Veut fermer définitivement avec les mathématiques.
Une vingtaine de minutes se sont écoulées depuis le début du film et le réalisateur franco-suédois Anna Novion, 44 ansa mis en jeu les morceaux de son œuvre, ce qui la transporte immédiatement aux antipodes combinaison de génie et de folie qui est souvent apparu dans des films sur les mathématiques et les mathématiciens. Seule femme dans un monde de Hommes seulementMarguerite devra apprendre à composer avec sa propre féminité qui jouera un rôle non négligeable dans la sienne. évolutiondepuis qu’il doit trouver un endroit où aller (il en a définitivement fini avec l’ENS et sa bourse. Si la coupe doit être nette, qu’elle soit propre) et rencontre Noa (Sonia Bonny), une danseuse au chômage dont le corps ça ne passe pas inaperçu pas même aux yeux de Marguerite, qui avait éliminé les sentiments avec leurs annexes et leurs connexions non seulement des mathématiques mais aussi de sa vie.
C’est le premier de grands changements que doit faire Marguerite : redécouvrir qu’elle a un corps, une physicalité qui a ses exigences et ses besoins (et que la jeune femme saura « satisfaire » de la manière la plus directe et la plus surprenante possible). La seconde est l’art de vivre ensemble, s’adaptant aux besoins de sa colocataire, qui n’est pas exactement la plus calme et la plus traditionnelle qui soit. Et la troisième découverte est que les mathématiques sont en soi une logique rigoureuse cela peut aussi avoir des applications pratiques, parfois contre-productives (quand on se fait virer d’une société de sondage parce qu’on démontre leillogisme des questions qu’il devrait demander à ses clients) parfois surprenant, lorsqu’il utilise son esprit rationnel pour jouer — et gagner — dans le tavoli au mahjong qui pullulent dans le quartier où il habite (le 13ème arrondissement).
Jusqu’aux mathématiques, que Marguerite cultive depuis qu’elle est enfant, aidant sa mère enseignante corriger les devoirs d’algèbre de ses étudiants, ne fait plus entendre ses besoins : le jeu chinois, avec ses règles et sa logique, ravive l’esprit de l’ancienne doctorante, qui il recommence à réfléchir sur Goldabch et le conjecture qu’il avait formulé en 1742, selon laquelle tout nombre supérieur à 2 peut être exprimé comme la somme de deux nombres premiers. Une intuition que le film dit qu’on attend toujours une démonstration et que Marguerite commence à émettre des hypothèses en peignant les murs de sa chambre en noir pour s’en servir de tableau noir.
Avec les conseils de la mathématicienne Ariane Mézard les équations (absolument réel, selon le réalisateur) commencent à recouvrir les murs et Marguerite trouve le plaisir de la recherche, impliquant cette fois le jeune Lucas dans un voyage de réappropriation de sa propre identité, en tant que femme et en tant que mathématicien. Dont l’ancien professeur sera exclu, comme à la recherche d’une nouvelle identité que souhaitent les deux doctorants gagner sur le terrain (en effet, sur les murs de tableaux noirs, qui envahissent également la chambre de Noa) et non dans un parcours traditionnellement académique. Et que la jeune actrice Ella Rumpf, sciemment inesthétique de la coiffure et quelques lunettes intellectuelles à l’ancienne, il sait animer comme s’il était le vilain petit canard qui retrouve sa beauté, cette fois à travers la sienne intuitions mathématiques. Avec un prix bien mérité César 2024 aussi mieux révélation féminine de l’année.
Le Corriere della Sera est également diffusé WhatsApp. C’est assez Cliquez ici pour vous abonner à la chaîne et être toujours mis à jour.
24 mars 2024 (modifié le 24 mars 2024 | 16h10)
© TOUS DROITS RÉSERVÉS
#Bulletin #Mereghetti #théorème #Margherita #pouvoir #des #mathématiques #dans #vie #quotidienne #note #Corriere.it
1711300158