La Bourse malaisienne des dérivés de Bursa Malaysia (BMD), la plus grande bourse au monde pour les contrats à terme sur l’huile de palme brute, lancera un contrat à terme sur l’huile de soja le 18 mars afin de faciliter l’arbitrage entre les contrats sur l’huile de soja et sur l’huile de palme, a déclaré son président lors d’une conférence de l’industrie mardi.
Il s’agira du premier contrat à terme d’huile comestible non basée sur l’huile de palme à être listé sur Bursa Malaysia Derivatives, a déclaré Abdul Wahid Omar, suite à un accord avec la Bourse des matières premières de Dalian (DCE).
“Le contrat Soyoil permettra aux acteurs du marché d’arbitrer en toute transparence entre les prix de l’huile de soja et de l’huile de palme sur la même plateforme”, a-t-il déclaré.
La BMD utilisera le prix de règlement du contrat à terme sur l’huile de soja de la DCE comme référence pour le calcul du prix de règlement de son nouveau contrat à terme sur l’huile de soja libellé en dollars américains, a-t-il ajouté.
Les mouvements de prix de l’huile de palme, de l’huile de soja, de l’huile de tournesol et de l’huile de colza dépendent de l’évolution des prix des autres huiles alimentaires concurrentes.
Actuellement, les négociants et les raffineurs couvrent leurs risques liés aux différentes huiles alimentaires sur différentes plates-formes boursières.
Le Chicago Mercantile Exchange (CME Group), fusionné avec le Chicago Board of Trade (CBOT), propose l’un des contrats à terme sur l’huile de soja les plus liquides, utilisé par l’industrie comme référence.
Le nouveau contrat sur l’huile de soja de la BMD semble attrayant, mais il pourrait ne pas être facile d’obtenir une grande participation en raison de la forte activité des contrats déjà existants proposés par le CBOT et la DCE, a déclaré un négociant basé à Mumbai travaillant pour une entreprise de négoce internationale.
“Le nouveau contrat doit attirer beaucoup de participants et de liquidité, ce qui finira par encourager plus de personnes à le négocier”, a ajouté le négociant.
Dans le même temps, Omar a également déclaré que les prix de l’huile de palme malaisienne devraient s’améliorer en 2024, soutenus par une demande accrue des marchés clés, mais a mis en garde contre d’éventuels défis auxquels les acteurs du marché pourraient être confrontés.
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