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Call for Ceasefire in Gaza: Statement from Diaspora Jews

by Nouvelles
Call for Ceasefire in Gaza: Statement from Diaspora Jews

Nous, membres de la communauté juive de la diaspora, prenons la parole pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération inconditionnelle de tous les otages.

Nous, membres de la communauté juive de la diaspora, sommes profondément bouleversés par les violences qui affectent les civils palestiniens à Gaza. Leurs souffrances nous touchent au plus profond de notre humanité.

Notre identité juive de la diaspora n’est pas la seule, ni même la principale, mais c’est en tant que tels que nous voulons exprimer notre voix aujourd’hui. Nous sommes profondément attachés à l’existence de l’Etat d’Israël en raison de nos histoires familiales, tout en étant engagés à soutenir l’autodétermination du peuple palestinien.

Les actes de violence perpétrés par le Hamas le 7 octobre ont ravivé en nous la crainte de la destruction et de l’extermination.

Il est crucial d’agir avec sérieux et urgence

Nous nous sommes sentis démunis face au manque d’empathie flagrant qui a empêché certains, y compris au sein de la gauche et des mouvements féministes, de condamner ces actes barbares et terroristes. Nous avons été sidérés par les tentatives visant à minimiser ces atrocités et à inverser la responsabilité morale par des justifications insidieuses, laissant entendre qu’une victime israélienne n’est jamais innocente.

C’est précisément en réaction à cette attitude que nous affirmons notre refus absolu de tolérer les violences aveugles infligées à la population de Gaza.

Il est essentiel de dire avec gravité et urgence que rien ne peut justifier de s’en prendre de cette manière à la population civile, ni de laisser la famine se propager à Gaza, ni de punir collectivement de façon insoutenable.

Les attaques terroristes massives du 7 octobre ont réveillé chez les Israéliens une peur existentielle, légitime étant donné que la charte du Hamas appelle à la destruction d’Israël. Cependant, le droit légitime d’Israël à se défendre ne peut pas se transformer en soif de vengeance incontrôlée.

Cette pulsion est aujourd’hui exploitée par un gouvernement extrémiste qui tente de dissimuler ses propres responsabilités, tant dans l’impasse politique ayant conduit une partie de la population palestinienne à se tourner vers des groupes fanatiques, que dans les failles sécuritaires ayant conduit au 7 octobre. Un gouvernement qui entraîne la jeunesse israélienne dans une guerre sans issue visible, marquant à jamais cette génération par la haine et la violence.

On ne peut pas détruire une idéologie en utilisant la force ; au contraire, on renforce cette idéologie

Nous, membres de la communauté juive de la diaspora, comprenons le traumatisme de la société israélienne, mais nous estimons que notre devoir, malgré la distance, est de souligner que l’engrenage actuel vers la guerre risque de faire perdre à Israël son intégrité.

Nous exprimons également notre empathie envers toutes les victimes, sans distinction, et nous sommes profondément bouleversés par les images d’enfants, de femmes, de personnes âgées tuées ou blessées, de destruction et de destinées brisées.

Nous savons que le Hamas se moque du sort des civils gazaouis. Pour lui, l’escalade de la violence est un moyen d’alimenter son culte du martyre. Ses tunnels ne visent pas à protéger les civils mais à se dissimuler parmi eux à tout prix.

Même si l’on peut affaiblir considérablement l’aspect militaire du Hamas, on ne peut pas éradiquer une idéologie par la force ; bien au contraire, on la renforce. L’augmentation du nombre de morts et de souffrances de part et d’autre ne fait que servir les desseins des partisans de la haine pour les générations futures.

Si le siège de Gaza persiste, Israël sera marqué à jamais par une tache morale indélébile, donnant au Hamas et à ses alliés une victoire idéologique – certains interprétant le slogan “Libérez la Palestine” comme une élimination de toute présence juive du territoire entre la mer et le Jourdain.

Il existe une autre voie que celle empruntée par le gouvernement israélien actuel

Aujourd’hui, c’est l’humanité qui réclame un cessez-le-feu à Gaza et la libération de tous les otages, mais c’est aussi l’impératif de retrouver le sens du politique.

Quelques jours avant le 7 octobre, la rabbin Delphine Horvilleur prononçait un sermon de Yom Kippour rempli de courage, de clairvoyance et d’intelligence, dénonçant l’essor de l’extrême droite israélienne et saluant l’espoir porté par les vastes manifestations de la société civile (espoir brisé brutalement par les attaques du Hamas).

Il est urgent de rétablir l’équilibre et de se tourner vers le “Tikkoun Olam” : la réparation du monde. La société israélienne a en elle les ressources nécessaires pour surmonter le traumatisme du 7 octobre et ouvrir la voie à un cessez-le-feu suivi d’une résolution politique juste pour les deux peuples.

Même si cela semble difficile dans le chaos actuel, il existe indubitablement une autre voie que celle empruntée par le gouvernement israélien.

Il y a une autre voix au sein de la société civile israélienne, qui peine à se faire entendre mais que nous devons soutenir de toutes nos forces – malgré notre sentiment d’impuissance, c’est ce que nous pouvons faire – pour lui rappeler qu’elle n’est ni seule ni incomprise. C’est la voix de la conscience des grandes figures humanistes israéliennes, de David Grossman à Vivian Silver (assassinée par le Hamas le 7 octobre).

C’est la voix de l’humanité et de la raison, la seule qui soit juste, digne et à la hauteur du droit des deux peuples à vivre en paix.

Cédric Uzan-Sarano Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation Cécile Ostier Avocate Agnès Jaoui Actrice Yohanna Weizmann Avocate Nicolas Sidier Avocat Élie Azria Professeur à l’université Paris-Cité, chef de service maternité chez groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph Chantal Weizmann Psychanalyste (Saint-Girons) Stéphanie Bismuth Responsable comptable Salomé Borzakian Etudiante école de sage-femme Frédéric Benlolo Directeur financier Marc Benaïche Producteur Emmanuelle Azria Enseignante Jean-Louis Ostier Enseignant René Azria Professeur de médecine Marsha Pomerantz Poétesse Philippe Seksik Professeur des universités, chef de service gastro-entérologie Saint-Antoine David Bénarous Ingénieur Evelyne Ostier Enseignante Catherine Mabille Avocate Mathieu Moundlic Avocat Pierre Salama Professeur des universités Serge Gilbert Professeur de médecine Nicolas Beniès Economiste Constance Pollard-Samamma Enseignante Juliette Ostier Enseignante et Nathalie Nisenbaum Médecin.

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