Des routiers internationaux dénoncent une taxe municipale perçue irrégulièrement lors de leur passage vers le Paraguay,transformant le point de passage frontalier entre Clorinda (Argentine) et Puerto Falcón (Paraguay) en zone de conflit.La gendarmerie nationale a dû intervenir pour assurer la libre circulation.
Depuis cinq ans, la municipalité de cette ville argentine impose aux transporteurs internationaux un détour obligatoire vers un parking municipal. Les conducteurs doivent y stationner et payer une taxe avant de pouvoir continuer leur route vers la frontière.
« C’est un abus. Les camionneurs ne devraient pas être obligés de stationner et de payer sans justification claire. Un accord international est violé »,a déclaré une représentante d’entreprises de transport paraguayennes.
C’est pendant l’état d’urgence sanitaire lié au Covid-19 que la municipalité de Clorinda a mis en place cet espace de stationnement pour les transporteurs en transit. L’objectif était de réduire les contacts avec la population locale et de limiter la propagation du virus, imposant le paiement d’une somme modique.
Cependant, la pandémie étant terminée, la ville continue d’utiliser ce parking, initialement prévu comme une mesure temporaire, et le paiement obligatoire de son utilisation avec des tarifs qui augmentent sans justification apparente.
Des transporteurs affectés expliquent qu’ils sont déviés environ sept kilomètres avant la douane, obligés d’entrer dans un parking où ils doivent payer un tarif initial, puis des frais supplémentaires pour l’utilisation de l’espace et d’autres services comme les sanitaires.
« L’entrée n’est pas gratuite, le temps d’attente est incertain et, en cas de vol, personne n’est responsable », a déploré la représentante, précisant que les véhicules restent souvent sur place entre un et trois jours, selon le nombre de camions présents.
Elle qualifie la situation d’« abus » et s’indigne : « Imaginez dévier une route uniquement pour faire payer un stationnement ! ». Elle déplore également qu’en dépit de ces paiements, aucune amélioration visible n’ait été apportée sur place, ni en termes d’infrastructure, ni en termes de logistique.
La municipalité explique que cette mesure vise à organiser le trafic et à éviter que les camions ne stationnent dans des lieux inappropriés. « Si c’était pour organiser le trafic, qu’ils rendent cela optionnel et non obligatoire », rétorquent les transporteurs.
La représentante dénonce également le contrôle exclusif exercé par la municipalité sur le site, empêchant l’ouverture de parkings alternatifs. « Si quelqu’un veut proposer un autre stationnement, il n’y est pas autorisé », assure-t-elle. De plus, les camionneurs affirment que ceux qui tentent d’éviter le détour reçoivent des amendes de circulation « contestables ».
Elle insiste sur le fait que cette situation n’est pas nouvelle, mais que l’intervention de la gendarmerie nationale a marqué un tournant dans le conflit. L’action des forces de l’ordre a fait suite à la plainte d’une députée provinciale, qui s’est rendue sur le parking et s’est confrontée à des fonctionnaires municipaux.
« Les plaintes existent, mais n’aboutissent pas. Il y a une peur des représailles », avertit-elle, concluant : « Si la presse et les législateurs qui constatent cette injustice ne nous aident pas, rien ne changera. C’est beaucoup d’argent encaissé par peu de gens, et il est difficile de le récupérer ».
Malgré l’intervention de la gendarmerie, le conflit a été temporairement résolu sur la Route 86, mais les transporteurs empruntant la Route 11 continuent d’être affectés, ce qui nuit également au commerce international entre l’Argentine et le Paraguay.
Conflit Frontalier Argentine-Paraguay : La Taxe Municipale Irritante des Routiers
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Les routiers internationaux se retrouvent au cœur d’un conflit opposant la municipalité de clorinda (Argentine) et les transporteurs se rendant au Paraguay. La source de la discorde ? Une taxe municipale perçue de manière irrégulière. Ce texte explore les tenants et les aboutissants de cette situation,mettant en lumière les enjeux et les frustrations des acteurs concernés.
Le cœur du problème : Une taxe contestée
La municipalité de Clorinda impose depuis cinq ans aux transporteurs internationaux un détour obligatoire vers un parking municipal,où ils doivent payer une taxe avant de poursuivre leur route. Initialement justifiée par la crise sanitaire liée au Covid-19, cette mesure, conçue pour réduire les contacts et limiter la propagation du virus, persiste malgré la fin de la pandémie.
Un système jugé abusif et source d’insatisfaction
Les routiers dénoncent un système qu’ils qualifient d’abusif. Ils sont contraints de stationner et de payer sans réelle justification, les tarifs augmentent sans raison apparente. L’attente sur place est longue, le parking ne présente pas d’amélioration notable, et aucun dédommagement n’est prévu en cas de vol. De plus, l’imposition d’un détour de plusieurs kilomètres avant la douane est vécue comme une entrave inutile.
L’intervention de la gendarmerie et l’absence de solutions
L’intervention de la gendarmerie nationale, suite à une plainte, a temporairement résolu le conflit sur la Route 86, mais les transporteurs empruntant la Route 11 restent affectés. Le commerce international entre l’Argentine et le Paraguay est ainsi impacté. Malgré les plaintes et l’injustice ressentie, le problème persiste, alimenté par la peur des représailles et le manque de soutien.
FAQ : Questions fréquentes sur la taxe des routiers
| Question | Réponse |
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| Pourquoi les routiers doivent-ils payer une taxe ? | Pour stationner dans un parking municipal obligatoire, initialement mis en place pendant la pandémie. |
| Où se situe le parking concerné ? | Près de la frontière entre Clorinda (argentine) et Puerto Falcón (Paraguay). |
| Quel est le montant de la taxe ? | Le montant varie et augmente sans justification. |
| Qu’est-ce que les routiers reprochent à cette taxe ? | Ils dénoncent l’obligation de payer,les longs temps d’attente,l’absence d’amélioration du parking,et l’absence de dédommagement en cas de problème. |
| La taxe est-elle justifiée ? | Non, les routiers estiment que l’objectif initial (santé) n’est plus d’actualité et que la taxe est maintenant abusive. |
| Qui est concerné par cette taxe ? | les transporteurs internationaux se rendant au Paraguay. |
| Que fait la municipalité ? | Elle justifie cette mesure par un objectif d’organisation du trafic. |
| L’intervention de la gendarmerie a-t-elle résolu le problème ? | Non, elle a seulement temporairement calmé la situation sur une route, mais le problème persiste sur une autre. |