Encore sous le coup d’une émotion intense après le cambriolage de son refuge félin du Soler, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, et surtout après l’éventration de quatre chats, la responsable a malgré tout décidé de proposer à l’adoption des jeunes félins. De nombreux visiteurs ont poussé les portes du local au Carré-d’Or où se déroulait cette opération solidaire.
« Je peine à me remettre de cet événement. Mais plus que la colère, qui est grande, je ressens surtout de l’incompréhension : pourquoi nous, une modeste association ? Et pourquoi s’en prendre à eux, innocentes victimes ? » s’interroge, le visage fatigué et les yeux remplis de larmes, Olivia Fravalo, la responsable et présidente du refuge félin Un poil de bonheur, au Soler, qui abrite actuellement une vingtaine de chats. Malgré tout, la présidente et ses bénévoles Sophie, Catherine, Kelly et Quentin ont décidé de maintenir coûte que coûte la campagne d’adoption, dont la première édition avait eu lieu l’an dernier au même endroit, dans un local aimablement prêté par le Carré-d’Or.
Kitty, une femelle de 5 ans, laissée entre la vie et la mort
Rappel des faits : dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, des individus se sont introduits par effraction dans les locaux du refuge félin Un poil de bonheur, basé au Soler, volant 1000 euros dans la caisse de l’association, et tuant quatre félins : deux femelles et un mâle, ainsi qu’une chatte rousse nommée Kitty, 5 ans, laissée entre la vie et la mort. Un jeune mâle a également disparu. « Ils évoluaient en liberté et ne vivaient pas en chatière. D’après les premières constatations des gendarmes dans le cadre de leur enquête, ces petits animaux sans défense auraient subi des sévices épouvantables », confie Olivia, bouleversée.
C’est dans ce contexte tragique que neuf jeunes chats, mâles et femelles, étaient candidats à l’adoption. « Ils semblent calmes et détendus dans leur cage, mais ils ont tous subi un traumatisme émotionnel important. Je n’ose même pas imaginer leurs miaulements de terreur la nuit du cambriolage, probablement commis à coups de pied de biche », ajoute la présidente. Ce samedi 2 mars 2024, de nombreux visiteurs, qu’ils soient simplement curieux ou réellement désireux d’offrir une seconde chance à un petit félin, ont franchi les portes du local. Malgré la difficulté à se concentrer, Olivia et son équipe ont pu compter sur l’empathie, le soutien et la solidarité de personnes anonymes venant leur apporter des mots d’encouragement et de réconfort spontanément.
