«Un Canadien sur deux veut voir Trudeau partir avant les élections», a titré récemment le quotidien libéral La Presse de Montréal. Rien ne va plus pour celui que les médias surnommaient «l’Obama canadien» au lendemain de sa première élection en 2015. Selon un sondage de l’institut Léger, 63% de ses concitoyens sont insatisfaits de la politique (centriste) de Justin Trudeau. Le Canada penche à droite, et la chute du premier ministre libéral dans les sondages s’inscrit dans la durée. A égalité dans les intentions de vote à la fin 2022 avec son rival, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, Trudeau est désormais distancé de plus de 13 à 15 points selon tous les sondeurs.
Et même si les élections ne se tiendront que dans deux ans, à moins que les alliés néodémocrates du gouvernement minoritaire de Justin Trudeau ne se désolidarisent de celui-ci, les observateurs politiques ne voient pas comment il pourrait remonter la pente. Les jeunes, historiquement proches du Parti libéral, en pincent pour les conservateurs. Le fils de feu Pierre-Elliott Trudeau s’essaie à des mesures populistes, l’apanage de son rival, pour tenter d’endiguer la chute. Il a annoncé récemment la suspension de la taxe carbone sur le mazout de chauffage pour trois ans, un premier pas vers l’enterrement de celle-ci, selon tous les observateurs.
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