Cancer du col de l’utérus : avec la chimiothérapie et l’immunothérapie, 82 % des patientes sont en vie à trois ans

2024-09-14 16:03:16

Barcelone – Immunothérapie et chimioradiothérapie : c’est le « combo » qui a réussi à prolonger la survie des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus. Et les chiffres sont ceux qui suscitent l’enthousiasme, notamment parce que la recherche italienne joue un rôle de premier plan : la survie globale à 3 ans a atteint 82,6 % chez les patients nouvellement diagnostiqués qui ont reçu le régime d’immunothérapie, contre 74,8 % pour ceux qui ont été traités uniquement par chimioradiothérapie concomitante. C’est la première fois depuis plus de 20 ans qu’il y a une amélioration de la survie globale dans le cancer du col de l’utérus localement avancé à haut risque. Les données sont présentées lors du Symposium présidentiel du congrès Esmo (Société européenne d’oncologie médicale), en cours à Barcelone, et publiées simultanément sur La Lancette. Les données sont celles de l’étude Keynote-A18, également connue sous le nom d’Engot-cx11/GOG-304 et est coordonnée par une chercheuse italienne, l’oncologue Domenica Lorusso.

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Cancer du col de l’utérus

Chaque année, en Italie, on estime que 2 500 nouveaux diagnostics de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués. “C’est l’une des principales causes de décès par cancer chez les femmes dans le monde, mais les progrès thérapeutiques de ces dernières années n’ont pas démontré de bénéfice significatif en termes de survie pour les patients atteints d’une maladie localement avancée à haut risque”, explique-t-elle. Dimanche Lorussochercheur principal de l’étude Keynote-A18, chercheur principal d’Engot, professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’Université Humanitas et directeur de l’Humanitas San Pio

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Les résultats de l’étude

Les résultats de l’étude Keynote A-18 montrent que l’association du pembrolizumab avec une chimioradiothérapie concomitante exclusive augmente la survie globale de manière statistiquement significative et cliniquement pertinente chez ces patients. «Pour la première fois depuis plus de 20 ans sans progrès réels – continue Lorusso – cette combinaison change le standard de soins, représenté jusqu’à présent par la seule chimioradiothérapie concomitante. Nous sommes très fiers du résultat obtenu, présenté lors du Symposium présidentiel. L’année dernière, les résultats de survie sans progression ont été illustrés. Les données mises à jour, qui incluent également la survie globale, consolident la valeur de la nouvelle combinaison. L’ajout de l’immunothérapie par pembrolizumab à la chimioradiothérapie permettra de potentiellement guérir un plus grand nombre de patients. Rappelons en effet qu’il s’agit d’un stade potentiellement curatif de la maladie. »

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Le rôle de la recherche italienne

L’étude Keynote-A18 met en évidence le haut niveau des chercheurs italiens qui, ici à Esmo, montrent qu’ils sont capables d’ouvrir de nouvelles voies dans la lutte contre la maladie. « Cancer du col de l’utérus – déclare-t-il Francesco Perroneprésidente de l’Aiom (Association italienne d’oncologie médicale) – touche souvent les jeunes femmes, impliquées dans leur profession et leur famille, avec de jeunes enfants. De plus, c’est une tumeur très symptomatique et douloureuse, qui empêche une vie sociale. D’où l’importance de l’innovation qui propose des thérapies qui améliorent la survie et nous permettent d’atteindre, dans certains cas, l’objectif très important du rétablissement. »

N’oubliez pas la prévention

L’éradication de la maladie, presque toujours causée par le VPH, le virus du papillome humain, l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente, n’est possible qu’en investissant dans des programmes de prévention. « Les ‘Appels à l’action’ lancés par l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation européenne contre le cancer et le ‘Plan européen pour vaincre le cancer’ de la Commission européenne – poursuit le président de l’AIOM – visent à éliminer le cancer du col de l’utérus et tous les cancers liés au VPH d’ici 2030. Il faut agir sur 3 axes d’intervention : la prévention primaire avec l’amélioration de la couverture vaccinale contre les HPV, la prévention secondaire avec le dépistage par le test Pap ou le test HPV et l’accès aux traitements des lésions ou cancers du col de l’utérus”.



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