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Cancer et mortalité, les cas risquent de doubler d’ici 2050

by Nouvelles

2024-11-15 15:13:00

Le cancer est de plus en plus guérissable et il existe aujourd’hui des tumeurs dont il est possible de guérir. Mais cette affirmation n’est évidemment pas vraie partout dans le monde. Au contraire. Si on les considère dans une perspective mondiale, les décès dus au cancer semblent destinés à presque doubler d’ici 2050. Et même à tripler dans les pays à faible revenu.

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L’étude

Les estimations pour les trente prochaines années ont été réalisées par un groupe international de chercheurs – provenant de centres d’Australie, d’Éthiopie, du Kenya, du Rwanda, du Bangladesh et des États-Unis – dirigé par l’Université Charles Sturt d’Orange, dont l’étude a été publiée dans Réseau Jama ouvert. Les projections sont basées sur les dernières données de l’Observatoire mondial du cancer (Globocan) du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), publiées en 2024 et se référant à 2022. Elles considèrent l’incidence et la mortalité de 36 cancers différents dans 185 pays.

Selon les calculs, d’ici 2050, le nombre de diagnostics dans le monde devrait augmenter de 77 % et le nombre de décès dus au cancer de 90 %. En chiffres, cela se traduit par 35,3 millions de cas (contre 20 millions en 2022) et 18,5 millions de décès (contre 9,7 millions).

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Disparité entre les régions

Compte tenu de l’augmentation du nombre et de l’âge moyen de la population générale, le fait que l’incidence des néoplasmes augmente également n’est pas surprenant. Mais ce qui frappe, ce sont les disparités qui apparaissent clairement entre les zones géographiques, les tranches d’âge, les sexes et à travers le monde. Indice de développement humainqui considère ensemble des indicateurs critiques de développement tels que l’espérance de vie, l’éducation et le revenu national brut par habitant. Ces différences sont évidentes lorsque l’on examine, par exemple, le rapport entre mortalité et incidence (Mir), où des valeurs plus élevées indiquent une survie plus faible pour le même diagnostic.

Pour aller plus en détail : l’augmentation de l’incidence et de la mortalité est attendue dans 181 des 185 pays considérés ; environ la moitié de ces territoires les verront doubler, et les régions les plus pauvres tripleront même par rapport aux plus riches (+142 % contre +42 % pour l’incidence, et +146 % contre +57 % pour la mortalité). Le Koweït est le pays qui paiera le prix le plus élevé en termes de nombre absolu de cas et de décès, suivi par les Émirats arabes unis, la Guinée équatoriale et le Royaume de Bahreïn, la Syrie et les Maldives, pour citer les premiers du classement (sans distinction). entre sexes et âges).

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Urgence cancer du poumon

Le cancer du poumon sera le principal en termes d’incidence et de mortalité, représentant 13 % des nouveaux cas et 19 % des décès, tant dans la population générale que dans la population masculine. Cependant, si l’on considère la population féminine, le cancer le plus fréquent est et restera le cancer du sein, mais il sera suivi par le cancer du poumon, qui dans ce cas aussi représentera la principale cause de décès par cancer.

Où la survie est plus faible

En revenant à 2022, on constate que le Mir, c’est-à-dire la mesure qui indique la pire survie, est plus élevé chez les hommes (51,7%) que chez les femmes (et on estime que l’écart va encore se creuser), chez les plus de 75 ans ( 64,3%), dans les pays à faible revenu (69,9%) et dans la région africaine (67,2%). Le Mir indique également les tumeurs actuellement avec le pire pronostic (toujours dans le monde). Dans l’ordre on retrouve les tumeurs de : pancréas, foie, œsophage, mésothéliome, vésicule biliaire, cerveau et système nerveux central, estomac, myélome multiple, poumon, ovaire. Pour avoir une valeur de référence, il suffit de penser que le Mir pour l’ensemble des tumeurs considérées globalement était d’environ 47 %, tandis que celui du pancréas a une valeur de près de 89 %.

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Focus sur la prévention et l’accès aux soins

Des statistiques comme celles-ci servent à comprendre dans quelle direction nous allons, à essayer d’allouer les ressources et de planifier les agendas politiques internationaux. Comme le soulignent les auteurs dans leurs conclusions, il sera « nécessaire de renforcer l’accès et la qualité des soins de santé, y compris la couverture maladie universelle, en matière de prévention, de diagnostic précoce, de gestion et de traitement du cancer si l’on veut ralentir les tendances projetées. ». En attendant, il y a de bonnes nouvelles : l’Arabie saoudite et l’Égypte ont rejoint le CIRC et ils lanceront conjointement des projets visant à réduire le fardeau social du cancer.

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“Les promesses des techniques innovantes et des technologies futures offrent de l’espoir à des milliards de personnes dans le monde, à tous les niveaux de revenus et de développement – écrit le directeur de l’agence internationale, Col Elisabete Weiderpassdans l’éditorial du bulletin de novembre – Mais nous ne devons pas laisser les illusions occulter la nécessité d’agir concrètement aujourd’hui. La prévention reste et sera toujours la stratégie la plus efficace pour lutter contre le cancer. Malgré cela, moins de 4 % des financements européens destinés à la recherche sur le cancer sont alloués à la prévention primaire. Cette approche n’est pas viable si nous voulons éviter l’augmentation prévue de plus de 35 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde en 2050. Une augmentation – conclut-il – qui submergerait la plupart des systèmes de santé”.

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