Un lien étroit unit le cancer et le vieillissement. Une étude s’est penchée sur les connexions complexes entre ces deux phénomènes, car l’interaction des mécanismes moléculaires impliqués dans le vieillissement et le développement tumoral reste encore floue.
L’étude explore et analyze de manière critique la littérature scientifique sur le sujet. Les conclusions ont été publiées dans la revue Nature Aging. Les auteurs examinent en profondeur les mécanismes moléculaires communs au cancer et au vieillissement, soulignant certaines limites des modèles animaux et explorant les stratégies thérapeutiques, connues et émergentes, susceptibles d’avoir un impact positif sur les deux conditions.
La moitié des diagnostics concerne les plus de 70 ans
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Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’espérance de vie en Italie est de 82 ans, mais l’espérance de vie en bonne santé est de 71 ans. Il est donc courant de voir apparaître des maladies liées au vieillissement qui empêchent de vivre en pleine santé pendant les dix dernières années de vie. Actuellement, un quart de la population italienne a plus de 65 ans, ce qui signifie que ce risque concerne une part importante de la société, et cette proportion est appelée à augmenter. Parmi les pathologies qui menacent la santé pendant les dernières années de vie, le cancer est l’une des plus courantes et des plus graves : environ une personne sur cinq le développera au cours de sa vie. Bien que les tumeurs puissent survenir à tout âge, la moitié des diagnostics concerne des personnes de plus de 70 ans, ce qui explique pourquoi le cancer est considéré comme une maladie liée au vieillissement.
« Effectuer un travail de révision sur un sujet aussi complexe et débattu est l’un des meilleurs moyens de faire émerger les causes réelles d’un phénomène. »
Depuis de nombreuses années, les chercheurs étudient les liens entre le vieillissement et le cancer. L’étude a permis d’approfondir la manière dont le maintien du génome, les dommages à l’ADN et l’accumulation de mutations influencent la tumorigenèse et l’homéostasie tissulaire pendant le vieillissement. Elle examine également comment la dysfonction télomérique liée à l’âge et la sénescence cellulaire contribuent au développement du cancer par le biais de mécanismes impliquant l’instabilité génomique et l’inflammation chronique. Enfin, elle analyse comment le système immunitaire vieillissant et l’inflammation persistante, résultant de l’accumulation de cellules sénescentes avec l’âge, façonnent l’immunosurveillance tumorale, modulant ainsi la progression de la maladie.
L’importance des télomères
Les chercheurs se consacrent depuis plus de vingt ans à l’étude des dommages à l’ADN, du rôle de l’érosion des télomères et de la sénescence cellulaire.
« Les télomères, par exemple, sont les extrémités de nos chromosomes et ils raccourcissent avec le temps, ce qui provoque la sénescence cellulaire et le vieillissement de l’organisme. Pourtant,ce même mécanisme délétère pourrait avoir évolué dans nos cellules pour éviter de les transformer en tumeurs,en freinant leur capacité à proliférer. »
« Modifier la longueur des télomères ou éliminer les cellules sénescentes chez les animaux de laboratoire a permis de comprendre à quel point ces processus sont importants pour prévenir ou causer le cancer et comment nous pouvons développer des thérapies antitumorales en essayant de cibler ces mêmes mécanismes. »
L’étude met également en lumière certains aspects à prendre en compte lors de l’étude de la relation entre le cancer et le vieillissement, notamment les différences biologiques entre l’homme et les modèles animaux. Ainsi, elle analyse certains mécanismes fondamentaux de la relation entre le cancer et le vieillissement, mais pourrait également aider les chercheurs à choisir les conditions expérimentales les plus appropriées pour l’étudier.
« Ce type d’approche intégrée qui étudie le cancer et le vieillissement conjointement se révèle de plus en plus prometteur, car un nombre croissant d’études cliniques explore la reconversion de médicaments initialement développés pour lutter contre le cancer pour le traitement du vieillissement, et vice versa. »
Faire le point sur des questions complexes comme celle-ci permet d’avoir une vision d’ensemble, créant ainsi la possibilité de développer des stratégies thérapeutiques ayant le potentiel d’agir sur la santé de l’individu plutôt que sur la seule maladie.
Le Lien Insaisissable entre Cancer et Vieillissement : Une Revue de la Littérature
Un lien étroit unit le cancer et le vieillissement, une relation complexe dont les mécanismes moléculaires restent encore flous. Une récente étude publiée dans la revue Nature Aging explore cette interaction,analysant de manière critique la littérature scientifique existante. L’étude examine en profondeur les mécanismes moléculaires partagés par le cancer et le vieillissement, tout en soulignant les limites des modèles animaux et en explorant les stratégies thérapeutiques, actuelles et émergentes, qui pourraient avoir un impact positif sur les deux pathologies.
Un Lien Statistique Évident
La moitié des diagnostics de cancer concernent des personnes âgées de plus de 70 ans. Compte tenu de l’espérance de vie en Italie (82 ans) et de l’espérance de vie en bonne santé (71 ans), le développement de maladies liées au vieillissement, dont le cancer, est un phénomène courant affectant une part importante de la population, une proportion qui ne cesse d’augmenter vu le vieillissement de la population.
Mécanismes Moléculaires: Génome, Télolmères et Immunité
L’étude approfondit plusieurs aspects clés de la relation entre cancer et vieillissement:
Maintien du génome: L’étude examine comment le maintien du génome, les dommages à l’ADN et l’accumulation de mutations influencent la tumorigenèse et l’homéostasie tissulaire durant le vieillissement.
Dysfonction télomérique et sénescence cellulaire: Elle explore le rôle de la dysfonction télomérique liée à l’âge et de la sénescence cellulaire dans le développement du cancer,par le biais de mécanismes impliquant l’instabilité génomique et l’inflammation chronique.Les télomères, extrémités des chromosomes, raccourcissent avec le temps, contribuant au vieillissement cellulaire. Paradoxalement, ce raccourcissement pourrait aussi freiner la prolifération cellulaire, limitant ainsi le développement tumoral.
* Immunosurveillance tumorale: L’étude analyze comment le système immunitaire vieillissant et l’inflammation chronique, résultant de l’accumulation de cellules sénescentes, impactent l’immunosurveillance tumorale et la progression de la maladie.
Limites des modèles Animaux et Perspectives Thérapeutiques
L’étude souligne l’importance de prendre en compte les différences biologiques entre l’homme et les modèles animaux utilisés dans la recherche. Elle met l’accent sur la nécessité de choisir des conditions expérimentales appropriées pour une étude précise de la relation cancer-vieillissement.Enfin, l’étude met en lumière le potentiel prometteur d’une approche intégrée pour étudier et traiter conjointement le cancer et le vieillissement, notamment en explorant la reconversion de médicaments initialement destinés à l’un ou l’autre.
Tableau Récapitulatif
| facteur | Rôle dans le Vieillissement | Rôle dans le Développement du Cancer |
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| Dommages à l’ADN | accumulation,instabilité génomique | Mutations,instabilité génomique |
| Raccourcissement des télomères | Sénescence cellulaire,vieillissement | Potentiel effet protecteur,instabilité génomique |
| Sénescence cellulaire | Accumulation,inflammation chronique | inflammation chronique,instabilité génomique |
| Système immunitaire vieillissant | Diminution de l’efficacité | Immunosurveillance tumorale altérée |
| Inflammation chronique | Conséquence de la sénescence,dommages à l’ADN | Promotion de la croissance tumorale |