1970-01-01 03:00:00
La découverte des chercheurs : dans notre microbiote intestinal, il existe des facteurs capables de prédire, avec un simple test effectué sur les cellules sanguines, quels patients atteints d’un mélanome avancé répondront à l’immunothérapie et lesquels ne le feront pas, ouvrant ainsi une nouvelle voie pour le développement de un vaccin thérapeutique.
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L’étude et les données qui en ont émergé
Les résultats du groupe, coordonné par Luigi Nezi de l’Institut européen d’oncologie (IEO), en collaboration avec les oncologues Paolo Ascierto et Luigi Buonaguro de Pascale à Naples, ont été publiés hier dans la revue Cell Host and Microbe. Pour cette étude, 23 patients atteints d’un mélanome inopérable et candidats à recevoir la thérapie qui, en bloquant la protéine lymphocytaire PD-1, réactive la réponse immunitaire anti-tumorale.
Des données cliniques et plusieurs échantillons biologiques ont été collectés auprès de chaque participant, à la fois avant le début du traitement et mensuellement pendant la période de traitement (jusqu’à 13 mois), permettant ainsi d’associer les modifications du microbiote intestinal à d’autres marqueurs inflammatoires sanguins.
L’opération
Le lien entre le microbiote intestinal et l’immunothérapie est connu depuis un certain temps, mais l’étude démontre désormais pourquoi et comment cette interaction se produit. En effet, d’une analyse approfondie des gènes bactériens (métagénomique), il ressort que Le microbiote intestinal des patients répondant à l’immunothérapie est enrichi en certains gènes conduisant à la synthèse de peptides (fragments protéiques), qui imitent exactement la structure de certains des principaux antigènes tumoraux exprimés par les cellules de mélanome.
Puisque la similarité permet aux lymphocytes dirigés contre les peptides bactériens de reconnaître également leurs analogues tumoraux, l’immunité anti-tumorale est renforcée. Cette découverte permettra rapidement de dépister les patients candidats à l’immunothérapie grâce à une prise de sang permettant de rechercher des lymphocytes reconnaissant des peptides bactériens similaires à ceux du mélanome.
«La possibilité de disposer de marqueurs qui prédire ou non la réponse au traitement – dit Paolo Ascierto, directeur du Département de mélanome et d’immunothérapie de l’Irccs napolitain – représente un aspect très important de la recherche en oncologie. De cette manière, les patients qui peuvent réellement bénéficier d’une thérapie sont sélectionnés, évitant ainsi des coûts inutiles et d’éventuels effets secondaires pour ceux qui n’en bénéficieront pas. De plus, – affirme Ascierto – cela nous permet d’orienter la recherche sur les patients qui résistent au traitement ab initio”.
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